Paru dans
LQJ du 25.11.2011
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Il faut toujours dire la vérité. Cela peut conduire à des situations embarrassantes. Telle la mésaventure survenue à ce {maîrtchaind d’vïn}. Il avait livré {ènne feuyatte} (un fût) â {cabairtie} (à l’aubergiste).
Surprise indignée du restaurateur lors de la mise en perce. Le tonneau ne contenait que de l’eau.
{– I t’raipoètche la feuyatte que t’m’és feni. Dedains, ç’ât de l’âve, ran que de l’âve.}
Confusion du marchand. Je ne comprends pas... une erreur regrettable... L’apprenti, sans doute
–{ «
Ou bïn putôt mon œuvrie. È n’faît que des arebours. Aittends, i m’en veux l’endieulaie qu’è veut m’ouyi.
»}
Survient le fils du marchand de vin :
– {Mains te sés, Pére, t’és rébiè d’y botaie ci poussrat dains çte feuyatte.}
Fâcheux oubli. Le marchand malhonnête avait oublié de verser dans son fût cette poudre miraculeuse qui change l’eau en vin. Ce n’était pas à Cana.
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