Saint François d’Assise
Le poème dit par Bernard Chapuis
Ainmaie
È n’y é p’ de miraîçhe, è y é raiccoédgeaidge.
I aî ainmè les loups èt peus ès m’aint bèyie yôte tarou.
I aî ainmè les aîbres èt peus ès m’aint bèyie yôte ailombre.
I aî ainmè les étoiles èt peus èlles m’aint bèyie yôte çhairaince.
È n’y é p’ de miraîçhe. Putôt tot ât miraîçhe.
Le pairaidis s’ trove dains l’ tiûere, l’enfie âchi.
Tote mai vie, i n’aî fait qu’ainmaie.
Èt peus le premie commaind’ment de l’aimoé,
ç’ât d’ léchie vivre ço qu’ât vétçhaint
Saint François d’Assise
J’ajouterai : I aî ainmè l’ patois èt peus è m’ l’é bïn rendu. I l’ veus maint’ni vétçhaint.
Aimer
Il n’y a pas de miracles, il y a réconciliation.
J’ai aimé les loups et ils m’ont donné leur tendresse.
J’ai aimé les arbres et ils m’ont donné leur ombre.
J’ai aimé les étoiles et elles m’ont donné leur éclat.
J’ai été gentil avec le feu et il l’a été avec moi.
Il n’y a pas de miracles. Plutôt, tout est miracle.
Le paradis se trouve dans le coeur, l’enfer aussi.
Pendant toute ma vie je n’ai fait qu’aimer.
Et le premier commandement de l’amour,
c’est laisser vivre ce qui est vivant.