Par : Fleury LJ
Publié : 24 juillet 2011

Méties

A chacun son métier : Tchétçhun son métie

Bernard Chapuis

Paru dans LQJ du 22.7.2011 www.lqj.ch Vivant en autarcie, le village avait peu d’échanges avec l’extérieur. Il avait son {tchaipu} (charpentier) et son {cabairtie} (aubergiste). Le {raitie} (taupier) posait ses {traippes }, menait une guerre impitoyable {és raites, és sris èt peus és draivies} (aux souris, aux musaraignes et aux taupes). Il était payé à la queue par {l’eurcevou }(le receveur). Un personnage important donc que ce{ raitie} , dans l’économie rurale. Aussi important que le {banvaîd }(garde champêtre). Le{ banvaîd }dont parle Biétry dans sa{ Lattre de Bonfô} était si corpulent qu’on envisageait de nommer quatre hommes pour le porter à travers champs dans sa course aux maraudeurs. La nuit,{ lai diaidge} veillait sur le sommeil des braves gens. Ce guet de nuit parcourait les rues en chantant les heures : {Yèt bïn l’bonsoi, tos mes aimis ? vôs fât tus allaie dremi. Lai cieutche é fri, vôs l’èz oyi : ç’ât les dieches.}
Bernard Chapuis, LQJ, 110722