
Publié dans le Quotidien Jurassien le 17 janvier 2025
Ïn pô d’ réchpèt
Le premie côp qu’i seus t’aivu è Pairis, i m’ seus enf’lè dains ïn d’ cés … c’ment qu’ès dyant pus ? Ah, ïn salon de beauté qu’i crais. C’était tot des bèlles djûenes baîchattes d’aivô des biantches blôdes.
- Sietèz-vôs ! qu’yènne me dit. Les pois ?


Èlles étïnt trâs que m’ virïnt atoué, que m’ chiquïnt, que me f’sïnt les gsèyes. Èl en ât v’ni ènne quaitrieme que m’é pris lai main èt que m’é d’maindè :
« Manucure ? »
I t’ l’é r’botèe en pyaice, çte peute dôbe. « Hé, mai p’tète, qu’i aî dit, coidge-te tot comptant, ou bïn i t’ veus aippâre lai politèsse d’aivô mai main ch’ le moére. Ât-ce qu’i t’ fos des fions, moi ? Aittends, s’ te raic’mences, i t’ veus fotre ènne aiffaicie qu’ te veus t’en seuv’ni ! Notes que m’ chiquïnt, qui m’ attifaient ènne aiffaicie, une claqueEcouter la chronique lue par Bernard Chapuis
Un peu de respect
La première fois que je suis allé à Paris, je me suis enfilé dans un de ces … comment disent-ils ? Ah, un salon de beauté je crois. C’était de belles jeunes filles en blouses blanches.




Elles étaient trois qui me tournaient autour, qui m’attifaient, qui me chatouillaient. Il en est arrivé une quatrième qui m’a pris la main et m’a demandé : « Manucure ? »
Je l’ai remise en place, cette vilaine cinglée. Je lui ai dit : « Hé, ma p’tite, ferme-la immédiatement si non je t’apprendrai la politesse avec ma main sur la figure. Est-ce que je te lance des fions, moi ? Attends, si tu recommences, je te flanquerai une trifouillée dont tu te souviendras.
les chroniques patoises de Bernard Chapuis en 2025
Toutes les chroniques patoises de Bernard Chapuis