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Par : Fleury LJ
Publié : 30 mai 2013

Un ouvrage vient de paraître

François Busser : Connaissance du Patois du Nord Franche-Comté

Un bel ouvrage vient de paraître. François Busser a mis ses nombreuses compétences au service de l’illustration et de la connaissance de notre « langue du coeur ».

Nous le remercions et nous nous réjouissons de découvrir son oeuvre.

Vous trouverez ci-dessous la page de titre, l’avant-propos et la table des matières.

On peut se procurer cet ouvrage au siège de l’association : Union des Patoisants 4 rue d’Argiésans 90800 BANVILLARS, France

Tel : 03 84 21 58 23

au prix de 20€ (23FS).

CONNAISSANCE

DU PATOIS

DU NORD-FRANCHE-COMTE

AVANT PROPOS

L’association que j’ai l’honneur de présider actuellement s’intitule « Union des Patoisants en Langue Romane ». Cette dénomination peut paraître paradoxale puisqu’elle contient deux termes qui semblent incompatibles. En effet, sa raison d’être, ce qu’elle s’est donné pour objectif de conserver et de diffuser, est-ce un « patois » ou une « langue » ?
La réponse vous la trouverez tout au long des pages qui suivent : notre patois du Nord Franche-Comté est une langue romane à part entière.

Toutes les langues ont d’abord été parlées spontanément et par nécessité. Exclusivement orales, elles ne se souciaient pas de leur statut et ne cherchaient pas à se comparer entre elles.
Pendant plus de quinze siècles les habitants de notre région ont communiqué entre eux sans se préoccuper du Français d’Ile de France ou du Latin des clercs et des savants. Des évolutions politiques et socio-économiques ont peu à peu imposé le langage du pouvoir central et de la capitale comme langue véhiculaire. A partir du XVI° siècle une abondante littérature lui a donné ses lettres de noblesse vis-à-vis de la langue de Cicéron et de Saint Augustin. Au XIX° l’école lui attribuera une situation de monopole : le patois se trouvera dès lors marginalisé. Il sera considéré, de facto, comme fruste, rustique, maladroit, symbole de l’inculture et de la stagnation intellectuelle.

Pourtant, qu’en serait-il si le patois avait pris place dans nos salles de classe ? On l’aurait enseigné, on aurait appris à le parler, à l’écrire de façon systématique, il serait devenu objet d’étude. On aurait découvert son originalité, ses nuances, son fonctionnement et personne ne le traiterait avec condescendance.

Longtemps langue du peuple, langue des illettrés, le patois – avec retard certes – est devenu aussi une langue écrite. Dès le milieu du XIX° siècle, des esprits éclairés ont senti cette nécessité de la transmission par la graphie et la publication. Ils avaient vu juste, car, depuis, la production littéraire en patois n’a fait que croître et s’épanouir. Des textes touchant à tous les genres littéraires ont mis en valeur la saveur, la précision et la sensibilité du patois. Parallèlement de remarquables glossaires ont révélé sa richesse lexicale ; ils en ont aussi précisé l’orthographe, laquelle fut longtemps hésitante.

Le moment semble donc venu de proposer un manuel à ceux qui veulent connaître ou mieux connaître le patois de notre région. Ils trouveront les grandes caractéristiques de cette langue, ses règles, sa morphologie et sa syntaxe, accompagnées de nombreux exemples. Ce regard n’a pas de prétention savante, il n’a rien d’exhaustif, c’est simplement la mise en ordre de ce que l’on peut constater, en observant le patois de façon analytique.

Cette description de la langue est suivie d’un recueil de morceaux choisis, qui, en suivant un ordre chronologique, offrent un panorama de la production littéraire en patois. La présence systématique de traductions en facilitera l’accès.
Il n’est pas toujours facile de retrouver des publications depuis longtemps épuisées. Par ailleurs, durant ces dernières décennies, la production écrite a été particulièrement abondante. Il a donc fallu opérer des choix, qui sont évidemment discutables. Cela devrait susciter l’élaboration d’autres recueils plus complets, mieux documentés.

Je suis conscient de toutes les insuffisances du présent ouvrage. Celui-ci n’a d’autre ambition que de faire apparaître le patois du Nord Franche-Comté comme une langue régionale, au même titre que bien d’autres en France et ailleurs.
Ni plus, ni moins.

F. Busser,
président de l’Union des Patoisants en langue Romane

Un grand merci à Jean-Marc Juillerat pour ses suggestions judicieuses et ses très importants travaux de recherche documentaire. Sans lui rien n’aurait été possible.


SOMMAIRE.

DESCRIPTION DE LA LANGUE

I. PRESENTATION GENERALE

Les origines du patois

Géographie du patois

Le lexique du patois

II. NOTIONS PRELIMINAIRES

La prononciation

L’orthographe

Nombres et genres

L’article

III. MORPHOLOGIE

1) Les noms

2) L’adjectif

L’adjectif qualificatif

Les adjectifs numéraux

3) Le pronom

Les pronoms/adjectifs démonstratifs

Les pronoms personnels

Les pronoms/adjectifs possessifs

Les pronoms relatifs

Les pronoms/adjectifs interrogatifs

Les pronoms/adjectifs indéfinis

4) Les verbes

Modes et temps

Tableaux des conjugaisons

Remarques sur la conjugaison

5) Les adverbes

Adverbes de manière

Adverbes de lieu

Adverbes de temps

Adverbes de quantité

Adverbes de négation

Adverbes d’affirmation

6) Les conjonctions de coordination

7) Les prépositions

8) Les exclamations

IV. SYNTAXE DE LA PHRASE

1) L’affirmation, l’expression de la pensée

2) L’ordre, la défense

3) L’interrogation

4) L’hypothèse

5) Le souhait

6) Le but

7) La conséquence

8) La cause

9) Les circonstances de temps

10) La comparaison

11) La concession

V. ANNEXES

Quelques expressions récurrentes

Expressions originales et particulières

ANTHOLOGIE

Le Chant du Rosemont

Porte Noire et Pilory

Noëls bisontins

Les Painies

Poème en l’honneur de la Vierge Marie

Deux chansons

Charles Contejean

La Crèche comtoise

Auguste Vautherin

La Lettre de Bonfol

Charles Roussey

L’Ermite de la Côte de Mai

Publications de la « Belle Epoque »

Jules Surdez

Maîtres d’école

Lucien Lièvre

Comberut

Georges Becker

Djosèt Barotchèt

Jeanne Giraud

Maurice Bidaux

Jean Christe

Henri Bron

Valérie Bron

René Pierre

Pierre Mathiot

Madeline et Etienne

Marie-Louise Oberli – Wermeille

Gaston Brahier

Jean-Marie Moine

Enseignants Ajoulots

Eribert Affolter

Voiyïn

DESCRIPTION

DE LA LANGUE