Par : Fleury LJ
Publié : 23 août 2012

Conseils en patois du Fuet, 1846

Jules Paroz

Fates-vo donc di bon caifé,

Op coutchie-vo dins un bon yé ;

Pa stu moyan, autint qu’un tia,

Vo vla vévre ai vot’ Fuat

Envoyé par Jules Paroz à sa maman, depuis l’école normale de Porrentruy au Fuet, le 21 septembre

Faites-vous donc du bon café,

Puis couchez-vous dans un bon lit :

Par ce moyen autant qu’un tilleul,

Vous voulez vivre en votre Fuet


Fates-vo donc di bon caifé,

Faites-vous donc un bon café,

Op coutchie-vo dins un bon yé ;

Et puis couchez-vous dans un bon lit (Ajoie : èt peus, abrégé ici en op, o peu)

Pa stu moyan, autint qu’un tia,

Par ce moyen, autant que (par) un tilleul (infusion)

Vo vla vévre ai vot’ Fuat

Vous vivrez (futur en français régional : vous voulez vivre, avec l’auxiliaire vouloir) dans (à) votre Fuet.


Dans ses mémoires, Jules Paroz rappelle qu’on ne parlait que patois au Fuet, dans la première moitié du 19e siècle.