L’tchaivie è l’possat d’ci Djésu
Tchi nos, nos sons tchaivies o tchuries d’ pére en fé. I ai oyu çt’hichtoire d’ïn âtre tchaivie.
Tos les ans, è fâ roter l’ possat tchu çi graint creussfi tot enson l’ môtie.
Voili not’ Djoset tchu l’étchîele, daivô enne broche è enne paitte.
Ma ci Djésu n’ât p’ bïn erpôs tiaind qu’on l’ gatoiye. Voili qu’ ci creussfi rébalaince è frit l’ corbenèz di tchaivie.
Not’ Djoset s’engraigne, ritte en la tchaimbratte di môtie, aittraipe dou p’tèts creussfis è les ribe l’un contre l’âtre
!
L’ tchurie survînt et criyaie :
-- Djoset
! te d’vïns fo o quoi
! Lésse ces creussfis èrpôs
!
L’tchaivie réponje :
-- Ma, not’ chire è fât les drechie pendant qu’ès sont p’tèts
!
Le sacristain et la poussière du Jésus
Chez nous, on est sacristains ou curés de père en fils. J’ai entendu cette histoire d’un autre sacristain.
Tous les ans, il faut enlever la poussière du grand crucifix, au haut de l’église.
Voici notre Joseph sur l’échelle, avec une brosse et une patte.
Mais ce Jésus n’est pas tranquille quand on le chatouille. Voici que le crucifix balance et frappe le nez courbe du sacristain.
Notre Joseph s’énerve, court à la sacristie, attrape deux petits crucifix et les frotte l’un contre l’autre.
Le curé survint et crie :
-- Joseph, tu deviens fou ou quoi
! Laisse ces crucifix tranquilles
!
Le sacristain répond :
-- Mais monsieur le curé, il faut les dresser pendant qu’ils sont petits
!
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A Montignez, Rémy Jardin raconte une histoire semblable à Jean-Marie Moine