Paru dans LQJ du 1.7.2011 www.lqj.ch
Djâsans patois
Malkeuss
È n’faît p’bon étre Malkeuss
Qu’ât-ce que t’és, qu’t’e boétayies ?
I seus tchoè di tchéfâ è y é trâs senainnes, èt peus, te vois, i seus ïn pô malkeuss.
T’n’és p’aivu tchie l’médcïn ?
Gnan, mains se çoli n’pésse pe, i m’en v’allaie trovaie ci rbotou de Pchâcouèt.
Tu boites ? Qu’est-ce que tu as ? - Je suis tombé du gerbier il y a trois semaines et puis je suis un peu éclopé. - Tu n’es pas allé chez le médecin ? - Non, mais si ça ne passe pas, j’irai trouver ce rebouteux de Bressaucourt.
Vatré traduit malkeuss par perclus, éclopé. La tentation est forte de se livrer à de l’étymologie primaire en rapprochant l’adjectif malkeuss du nom propre Malchus. Y aurait-il donc une relation entre notre patois malkeuss et le Malchus, l’homme à l’oreille coupée dans l’Évangile ?
Bernard Chapuis