Paru dans
LQJ du 1.7.2011
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Djâsans patois
{{Malkeuss}}
È n’faît p’bon étre Malkeuss
- {Qu’ât-ce que t’és, qu’t’e boétayies
?
- I seus tchoè di tchéfâ è y é trâs senainnes, èt peus, te vois, i seus ïn pô malkeuss.
- T’n’és p’aivu tchie l’médcïn
?
- Gnan, mains se çoli n’pésse pe, i m’en v’allaie trovaie ci rbotou de Pchâcouèt.}
- Tu boites
? Qu’est-ce que tu as
? - Je suis tombé du gerbier il y a trois semaines et puis je suis un peu éclopé. - Tu n’es pas allé chez le médecin
? - Non, mais si ça ne passe pas, j’irai trouver ce rebouteux de Bressaucourt.
Vatré traduit {malkeuss } par perclus, éclopé. La tentation est forte de se livrer à de l’étymologie primaire en rapprochant l’adjectif {malkeuss} du nom propre Malchus. Y aurait-il donc une relation entre notre patois {malkeuss} et le Malchus, l’homme à l’oreille coupée dans l’Évangile
?
Bernard Chapuis