Djasans

Madame Schweizer a publié un article sous « JURA CULTUREL » dans le no. de janvier 2021 du ProgrammZeitung - le magazine culturel de Bâle. {Un grand merci pour cette illustration de notre langue du coeur !} Traduction

Le dialecte propre du Jura était et reste très apprécié.

Les efforts pour maintenir en vie le patois jurassien ont reçu une impulsion décisive il y a deux ans, avec sa reconnaissance par le Conseil fédéral en tant que langue minoritaire. Le souci de la préservation des racines linguistiques du canton est maintenu au niveau politique depuis des années. Le canton du Jura est le seul canton de Suisse à avoir inscrit la promotion de son dialecte dans sa constitution. Le fait que le dialecte jurassien, qui fait partie du dialecte franc-comtois, soit officiellement reconnu comme une langue digne de protection est une source de satisfaction pour les Jurassiens, d’autant plus que leur patois diffère du dialecte franco-provençal des cantons de Fribourg, de Vaud et du Valais. Cela souligne sa fonction particulière de formation de l’identité. Dans le canton du Jura, le souci des racines linguistiques a une tradition plus que millénaire et s’exprime sous la forme d’associations ou de cercles et de leurs réunions régulières. Des cours de patois sont proposés dans les écoles primaires et à l’Université populaire, cette langue est régulièrement entendue à la radio jurassienne et (presque) chaque année, une pièce de théâtre écrite en patois est jouée, attirant à chaque fois plus de 2000 visiteurs. Un site Internet richement documenté est également disponible. {{Visibilité au-delà des frontières cantonale}}s La reconnaissance officielle par le Conseil fédéral a donné au mouvement des « patoisants » une plus grande visibilité au niveau national et international. Ainsi, c’est maintenant au tour du canton du Jura d’organiser la « Fête romande et internationale des patois », qui se tient tous les quatre ans, à Porrentruy. Cependant, comme pour beaucoup d’autres événements, le virus Corona a mis un frein à l’action. Le festival de trois jours n’aura probablement pas lieu avant 2022, mais selon Maurice Jobin, président de la Fédération des Patois du Jura, le concept a déjà été décidé : le premier jour, un colloque scientifique en collaboration avec l’Université de Neuchâtel ; le deuxième, des manifestations culturelles festives ; et le troisième, une messe en dialecte et la présentation d’une œuvre littéraire. Maurice Jobin espère que le temps gagné par ce report rapprochera les différentes parties du canton d’un autre objectif commun, à savoir la création d’une « Maison du patois ». www.djasans.ch