Publié : 11 octobre 2019

Octobre

Octobre

Bernard Chapuis

Publié dans le Quotidien Jurassien le 11 octobre 2019

Octobre

{Inspiré deFrançois Coppée (1842-1908)} D’vaint que lai r’viere ne feuche en yaice, I m’ veus botaie â devaint-l’heûs Po oûyi les drieres ailombrates Èt foraie mon nez dains les çhoès. Tos les aibres piedant yos feuyes. Ç’ât des étius d’oûe que tchoéyant. Le soraye dains le cie en fûe Çhôrit és byâtès que meurant Mains tot çoli ne veut pe durie. Les métchainnes pieudges aippreutchant. D’vaint que l’airriere l’èrbâ venieuche I m’ veus sietaie â d’vaint-l’heûs. En révijaint les ailombrates, I veus rébyaie l’huvie que vïnt Écouvaie d’aivô son rété Les échpoirs dôs les feuyes d’oûe. ---- Ecouter la chronique lue par Bernard Chapuis

Octobre

{Inspiré deFrançois Coppée (1842-1908)} Avant que la rivière ne gèle Je vais m’asseoir sur le seuil Pour écouter les dernières hirondelles Et mettre mon nez dans les fleurs. Tous les arbres perdent leurs feuilles. Ce sont autant d’écus d’or qui tombent. Le soleil dans le ciel en feu Sourit aux beautés qui meurent. Tout cela ne va pas durer. Les méchantes pluies s’approchent. Avant que vienne l’arrière-automne Je vais m’asseoir sur le seuil. En contemplant les hirondelles Je veux oublier que l’hiver Arrive armé de son râteau Balayer les espoirs sous les feuilles d’or.