Historique des trains des Franches-Montagnes
Au milieu du XIXe siècle le Jura est une région fortement industrialisée mais à l’écart des voies de chemin de fer.
L’Annexion de l’Alsace à l’Empire allemand coupe la France de son accès à Bâle. La compagnie française de l’Est se tourne vers Porrentruy et apporte son aide pour les tunnels et le viaduc de St-Ursanne.
Porrentruy devient un noeud ferroviaire sur l’axe Paris-Milan.
C’est l’époque ou on assiste au passage du paysan horloger à l’ouvrier horloger d’usine.
La mécanisation prend son essor, de nouvelles industries apparaissent (Boillat, Tornos, Condor, Wenger, Burrus)
Le chemin de fer permet l’acheminement du minerai de fer et du charbon, c’est ainsi que nait une industrie sidérurgique importante (Von Roll), remplaçant les anciennes forges.
Sortir les Franches-Montagnes de l’isolement, les ouvrir aux échanges économiques et commerciaux, voilà pourquoi des hommes du XIXe et du XXe siècle se sont battus pour les voies de chemin de fer.
Sous l’impulsion de Xavier Stockmar, député au Grand Conseil bernois et de Pierre Jolissaint entre autres , une pétition est adressée à Berne en janvier 1864. Pour rappel, le Jura est rattaché au canton de Berne depuis 1815.
Il faut attendre 1867 pour voir le Grand Conseil bernois voter une subvention de 750’000.- destinée aux chemins de fer d’Ajoie.
Voici, chronologiquement, la construction des différentes lignes jurassiennes :
1872 : Porrentruy-Delle
1874 : Bienne-Sonceboz-Les Convers
1874 : Sonceboz-Tavannes
1875 : Delémont-Bâle
1876 : Delémont-Glovelier
1876 : Delémont-Moutier et Court-Tavannes
1877 : Glovelier-Porrentruy
1884 : Tramelan-Tavannes
1892 : Saignelégier-La Chaux-de-Fonds
1901 : Porrentruy-Bonfol
1904 : Saignelégier-Glovelier
1908 : Moutier-Soleure
1913 : Moutier-Granges
1913 : Tramelan-Les Breuleux-Le Noirmont