Par : Fleury LJ
Publié : 2 octobre 2010

Historique des trains des Franches-Montagnes

Au milieu du XIXe siècle le Jura est une région fortement industrialisée mais à l’écart des voies de chemin de fer. L’Annexion de l’Alsace à l’Empire allemand coupe la France de son accès à Bâle. La compagnie française de l’Est se tourne vers Porrentruy et apporte son aide pour les tunnels et le viaduc de St-Ursanne. Porrentruy devient un noeud ferroviaire sur l’axe Paris-Milan. C’est l’époque ou on assiste au passage du paysan horloger à l’ouvrier horloger d’usine. La mécanisation prend son essor, de nouvelles industries apparaissent (Boillat, Tornos, Condor, Wenger, Burrus) Le chemin de fer permet l’acheminement du minerai de fer et du charbon, c’est ainsi que nait une industrie sidérurgique importante (Von Roll), remplaçant les anciennes forges. Sortir les Franches-Montagnes de l’isolement, les ouvrir aux échanges économiques et commerciaux, voilà pourquoi des hommes du XIXe et du XXe siècle se sont battus pour les voies de chemin de fer. Sous l’impulsion de Xavier Stockmar, député au Grand Conseil bernois et de Pierre Jolissaint entre autres , une pétition est adressée à Berne en janvier 1864. Pour rappel, le Jura est rattaché au canton de Berne depuis 1815. Il faut attendre 1867 pour voir le Grand Conseil bernois voter une subvention de 750’000.- destinée aux chemins de fer d’Ajoie. Voici, chronologiquement, la construction des différentes lignes jurassiennes : 1872 : Porrentruy-Delle 1874 : Bienne-Sonceboz-Les Convers 1874 : Sonceboz-Tavannes 1875 : Delémont-Bâle 1876 : Delémont-Glovelier 1876 : Delémont-Moutier et Court-Tavannes 1877 : Glovelier-Porrentruy 1884 : Tramelan-Tavannes 1892 : Saignelégier-La Chaux-de-Fonds 1901 : Porrentruy-Bonfol 1904 : Saignelégier-Glovelier 1908 : Moutier-Soleure 1913 : Moutier-Granges 1913 : Tramelan-Les Breuleux-Le Noirmont