Paru dans Le Quotidien jurassien du 27 juillet 2012.
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{Ç’ât ci Jules, tiaind qu’è fréquentaît lai Lucie. I t’ainme, i t’ainme, i t’ainme, qu’è yi diyaît. T’és lai pée chi douçatte, tot cment l’poûechon. T’és les œûyes cment des daivaises, T’és l’embreuye cment ïn minon de noire sâce. Po toi, i f’rôs n’impoétche quoi. I m’fotrôs dains l’fûe. I travoicherôs lo yai en lai naidge ...
– Bon, bon. Te r’vïns, dûemoène
?
– O, s’è n’pieut pe.}
Jules fréquentait Lucie. «
Je t’aime «
, répétait-il à sa fiancée. Tu as la peau douce comme le poisson. Tu as les yeux comme des myrtilles. Tu as le nombril comme un chaton de saule. Pour toi, je ferais n’importe quoi. Je me jetterais au feu. Je traverserais le lac à la nage ...
– Bon, bon. Tu reviens, dimanche
?
– Oui, s’il ne pleut pas.
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