Paru dans LQJ du 18.11.2011 www.lqj.ch
La liste des noms français en – ou qui s’obstinent à prendre un – x au pluriel a fait suer des générations d’écoliers. Notre patois a aussi ses mots en – ou , moins redoutables. Tel nitiou , gamin, blanc-bec, morveux.
È vât meu léchie ïn afaint nitiou que d’yi déraicenaie lo nèz .
Il vaut mieux laisser un enfant morveux que de lui déraciner le nez.
Beaucoup de substantifs en – ou dérivent d’un infinitif. Citons le voingnou , le semeur, du verbe vangnie . Sonneur se dit soénou , de soènaie , mais aussi cieutchou , dérivé de cieutche , cloche. Ïn copou est un bûcheron ; copaie , couper.
De celui qui manque de loyauté et de franchise, on dira : Son couté cope des doûes sens .
Les habitants de Saignelégier, réputés gourmands, sont les Loichous , littéralement les lécheurs.
Et nous pourrions encore parler des boyous sur la mauvaise pente qui finissent piainteusses , des tritchous , des boquous qui font la tête, tous, en sommes de poûeres fâtous (de pauvres pécheurs).
Dûe en aît pidie !
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