Paru dans LQJ du 24.6.2011 www.lqj.ch
Djâsans patois
Baidgelaie
Coidge-te, baidgelle !
Une langue ne meurt jamais tout à fait. Elle laisse des traces. Ainsi : Coidge-te, baidgelle ! Tais-toi, bavarde ! Une survivance familière dans le langage local contemporain et que chacun de nous non seulement comprend mais emploie couramment, même s’il ne sait pas le patois. Le verbe se coidgie dérive de coi, coite. Coidge-te est donc une invitation à se tenir coi.
Baidgelaie, c’est bavarder. Le bavard est un baidgé. On le redoute : I m’save, voici ci baidgé. (J.-M. Moine). Une bonne raison de prendre la fuite.
B. Chapuis