Le travail de maturité de Nicole Müller,
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Avant-propos, traduction
Grâce à mon rôle de porte-bannière de Glaris lors de la Fête des Vignerons 2019 à Vevey, mes liens avec la Suisse romande se sont renforcés. Le français s’entend partout, mais une chanson, « le Ranz des Vaches », a été chantée dans une langue qui m’est inconnue. Par un article de journal, j’ai découvert que c’était une chanson en dialecte de Fribourg. J’ai étudié les dialectes français de la Suisse et j’ai décidé d’écrire ma thèse sur les dialectes du Jura. Avec la fondation explosive du canton, j’ai pu inclure mon intérêt politique. J’ai décidé d’écrire une partie de l’œuvre en français. Cela aurait découragé beaucoup de gens, mais pour moi, c’était un défi intéressant.
Je remercie tout particulièrement les douze participants à mon questionnaire : Madeleine Blanchard, Bernard Chapuis, Michel Choffat, Francine Giradin, Pierre Henzelin, Eric Matthey, Danielle Miserez, Jacques Oeuvray, Jean-Paul Prongué, Agnès Surdez, Bernard Varrin et Annemarie Willemin. Sans leurs réponses, j’aurais perdu beaucoup de connaissances de base sur le patois.
Je tiens également à remercier les historiens Clément Crevoisier et Yan Greub pour leurs contributions instructives et les deux conférenciers Dr Larissa Birrer et Annerös Russi pour leur révision précise et leurs commentaires intéressants.
Un grand merci à ma superviseure Britta Scheu- nemann, qui m’a beaucoup soutenu tout au long du processus de travail.
Je souhaite à tous les lecteurs une lecture intéressante.
Oberurnen, le 2 décembre 2020
Nicole Müller
Table des matières
Introduction
Partie théorique
Classification géographique et historique du canton du Jura
Définition de la langue et du patois
La Galloromanie
Du latin au patois
Principes du patois
Contenu du questionnaire
Résultats
Portrait
Questions de base
Patois et école
Utilisation quotidienne
Discussion
Discussion des erreurs
Menaces
Conservation
Anciens modèles et nouveaux médias
Célébrations
Chants et prières
Identité des jurassiens et patois
Politique et patois
Bref aperçu de la politique jurassienne
Lien avec la fondation du canton
Le conflit actuel de Moutier
Conclusion et perspectives
Mot de la fin
Bibliographie
Annexe
Déclaration d’indépendance
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Conclusion et perspectives
Comme l’ont montré les réponses au questionnaire, les patoisants engagés participent régulièrement à diverses manifestations et sont actifs dans des associations.
Le Patois est présent dans les médias sociaux, à la radio et dans la presse. Le glossaire, la reconnaissance internationale et surtout l’article de la constitution cantonale jurassienne donnent au patois une valeur inestimable.
Dans le Jura, le dialecte est protégé comme nulle part ailleurs en Suisse. Malheureusement, le patois n’est plus parlé que dans quelques foyers de nos jours. En parlant, lisant, écrivant et écoutant, le patois a une chance d’influencer la vie quotidienne. Il arrive que des mots individuels du dialecte se glissent dans une conversation en français. Ceci marque la présence du patois.
On peut donc répondre précisément à la question comme suit : Dans le folklore, le patois a une chance de survivre, mais pas en tant que dialecte largement compris et activement parlé. En tant que mode de vie, il n’aura pas à vivre longtemps, car il y a de moins en moins de gens qui le parlent. Mais ceux qui la vivent seront influencés par elle tous les jours. Ils sont avant tout un rappel de leurs propres racines et une affaire de cœur.
Malgré tous les efforts de la vieille génération, il est difficile d’inspirer les plus jeunes du Patois et de les captiver. En raison de l’interdiction du patois dans les écoles, le dialecte a perdu de son importance, il a été mal vu.
Dans les années 1970, l’accent était mis sur l’indépendance et la création d’un nouveau canton. Pendant longtemps, seule une petite minorité de patoisants, principalement des personnes âgées, l’utilisait encore. Ils étaient la minorité des Bernois francophones qui s’opposaient aux Bernois germanophones. C’est pourquoi les patoisants n’ont joué qu’un rôle subalterne lors de la fondation du canton.
Aujourd’hui, la politique a pour tâche de préserver ce qui vaut la peine d’être protégé et donc de protéger le patois excentrique. L’année 2020 est très difficile pour le Patois, car aucun événement ne peut être organisé. Cependant, un patoisant en a besoin pour éviter que le dialecte ne disparaisse.
Il reste à savoir quel pourcentage de la population jurassienne peut comprendre le patois. Pour cela, il faudrait réaliser des enquêtes dans les trois districts avec des groupes d’âge différents.
Mot de la fin
Comme vous pouvez le voir sur la photo de couverture, le patois comporte de nombreuses facettes :
"Dialoguer, Discuter, Construire, Inventer, Imaginer, Rêver"
Chaque patoisant appartient comme une rosette de Tête de Moine à la meule entière, à la communauté. C’est là que se tiennent et se discutent les conversations. Chacun peut construire et développer son propre fleuron de Tête de Moine. Il peut s’inventer et faire partie de l’ensemble. Il peut convaincre les autres de ses idées et les laisser rêver du monde du patois. Le patois jurassique n’est donc pas le seul à avoir un rôle particulier, mais tous les patoisants aussi ! À un moment donné, la Tête de Moine arrivera à l’extrémité inférieure de la Girolle. Alors, même les dernières voix patoises se seront tues et la postérité ne pourra se nourrir que des fleurons créés.
« Rébiaie son patois ç’ât ébieugi son aivoi. »
Oublier son patois c’est égarer sa fortune.
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