Par : Fleury LJ
Publié : 10 décembre 2011

Ressannainces

Le patois et les âtres yaindyes

Bernard Chapuis

Paru dans LQJ du 9.12.2011 www.lqj.ch

Notre patois n’est pas coupé des autres langues vivantes. Le mot cratte, qui désigne la petite corbeille dont on se sert pour cueillir les fruits, notamment les cerises, se retrouve en allemand ( Kratten ) et en néerlandais ( Krat ). Il est encore d’usage courant dans le Jura.

Ènne cratte de ç’liejes, ènne cratte de moures, ènne cratte d’ambres (de cerises, de mûres, de framboises).

Ènne rotte est un attroupement, une bande, un troupeau, une horde (allemand : Rotte).

I aî vu ènne rotte de poû-sèyès.

Se botaie en rotte , c’est se rassembler. Le mot se trouve également dans l’ancien français. En revanche, d’moraie en rotte , c’est rester en panne.

Son tchie était trop tchairdgie, èl ât d’morè en rotte .

Son char était trop chargé, il est resté en panne.

Balai se dit écouve en patois et escova en portugais.

I ai trovè ènne boénne piaice , disait ce chomeur, i écouve lai coué .

Le taivin , le taon, qui importune les chevaux et contre lesquels on lutte avec de l’hoile de boc , c’est le tafano de l’italien. Quant à notre fier paon (italien : pavone ), il n’est plus en patois qu’un orgueilleux montre-tiu .



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