Publié dans le Quotidien Jurassien le 30 octobre 2025
Voiyaidge de naces
Le mairiaidge d’ lai Soline d’aivô ci Pascal, çoli c’était âtye, le mairiaidge di siecle. Les fiancies sont airrivès â môtie dans ènne calètche tyrie poi dous biancs tchevâs. Lai fanfare djuait po les aittyeuyi.
Le lend’main, ès sont paitchis en voiyaidge de naces. Tyïnze djouès és Canaries. Â r’toué, lai djûene
fanne ât allèe bèyie l’ bondjouè è sai mére.
Aidonc, yi dit çtée-ci, tot vait bïn ?
Des fïns meus, Mére.
Ci Pascal t’ainme aidé aitaint ?
Meinme ïn pô trop. Fidyûere-te, ci maitïn è m’é dit : Se djemais è t’airrivait de m’ trompaie, i te tyûerôs.
Ne t’ fais pe de tyusain po çoli. È yi é trente ans, ton pére me dyait lai meinme tchose, èt peus, te vois, i seus aidé li.
Ecouter la chronique lue par Bernard Chapuis

Voyage de noces
Le mariage de Soline et de Pascal, c’était un événement, le mariage du siècle. Les fiancés sont arrivés à l’église dans une calèche tirée par deux chevaux blancs. Lai fanfare jouait pour les accueillir. Le lendemain, les mariés sont partis en voyage de noces. Quinze jours aux Canaries. À son retour, la jeune femme est allée saluer sa mère.
Alors, lui demande celle-ci, tout va bien ?
C’est parfait, Maman.
Pascal t’aime toujours autant ?
Même un peu trop. Figure-toi, ce matin, il m’a dit : Si jamais tu me trompais, je te tuerais.
Ne te fais pas de souci pour ça. Il y a trente ans, ton père me disait la même chose, et puis, tu vois, je suis toujours là.
les chroniques patoises de Bernard Chapuis en 2025
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