Paru dans
LQJ du 9.12.2011
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Notre patois n’est pas coupé des autres langues vivantes. Le mot {cratte}, qui désigne la petite corbeille dont on se sert pour cueillir les fruits, notamment les cerises, se retrouve en allemand ( Kratten ) et en néerlandais ( Krat ). Il est encore d’usage courant dans le Jura.
{Ènne cratte de ç’liejes, ènne cratte de moures, ènne cratte d’ambres} (de cerises, de mûres, de framboises).
{Ènne rotte} est un attroupement, une bande, un troupeau, une horde (allemand : Rotte).
{I aî vu ènne rotte de poû-sèyès}.
Se botaie en rotte , c’est se rassembler. Le mot se trouve également dans l’ancien français. En revanche,{ d’moraie en rotte} , c’est rester en panne.
{Son tchie était trop tchairdgie, èl ât d’morè en rotte} .
Son char était trop chargé, il est resté en panne.
Balai se dit {écouve} en patois et escova en portugais.
{I ai trovè ènne boénne piaice} , disait ce chomeur,{ i écouve lai coué }.
Le { taivin} , le taon, qui importune les chevaux et contre lesquels on lutte avec de {l’hoile de boc} , c’est le tafano de l’italien. Quant à notre fier paon (italien : pavone ), il n’est plus en patois qu’un orgueilleux {montre-tiu} .
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