Conseils en patois du Fuet, 1846
Jules Paroz
Fates-vo donc di bon caifé,
Op coutchie-vo dins un bon yé ;
Pa stu moyan, autint qu’un tia,
Vo vla vévre ai vot’ Fuat
{Envoyé par Jules Paroz à sa maman, depuis l’école normale de Porrentruy au Fuet, le 21 septembre }
Faites-vous donc du bon café,
Puis couchez-vous dans un bon lit :
Par ce moyen autant qu’un tilleul,
Vous voulez vivre en votre Fuet
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{Fates-vo donc di bon caifé, }
Faites-vous donc un bon café,
{Op coutchie-vo dins un bon yé ; }
Et puis couchez-vous dans un bon lit (Ajoie : èt peus, abrégé ici en op, o peu)
{Pa stu moyan, autint qu’un tia, }
Par ce moyen, autant que (par) un tilleul (infusion)
{Vo vla vévre ai vot’ Fuat }
Vous vivrez (futur en français régional : vous voulez vivre, avec l’auxiliaire vouloir) dans (à) votre Fuet.
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{Dans ses mémoires, Jules Paroz rappelle qu’on ne parlait que patois au Fuet, dans la première moitié du 19e siècle.}