Publié : 20 janvier 2023

Le Portugais

Le Portugais

Joe Dassin, traduction Denis Frund

Le Portugais Joe Dassin Aivô son mairté-pitchou, è creûye ènne hairèe Di tchemïn de demain. È yi bote di tiuere, le soraye et le dgeal Sont grèynès chu ses mains. Le Portugaiche dains son chirè tot roudge Qu’eursanne en ïn mânô. Es-t’ vu l’étraindge laiboérou Des prieres de béton Et des tchaimps de roitchats ?  È fât en faire des voiyaidges, È fât en faire di tchemïn, Ce n’ât pus dains son velaidge Qu’an peut diaingnie son pain. Loin de son toit de sai vèlle, È des mill’s d’lai sen-di-fraid, Le soi dains ïn bidonvèlle, Le Portugaiche s’endoûe. Èl ât airrivè en lai gare d’Austerlitz Voili dje doûes annèes. Èl n’é qu’ènne idèe, diaingnie tot piein d’airdgent Et retouènaie là-dvaint. Le Portugaiche dains son chirè tot roudge Qu’eursanne en ïn mânô, È ne sairait t’ôyi, Èl ât chu le tchemïn Que moènne â Portugal. È fât en faire des voiyaidges, È fât en faire di tchemïn, Ce n’ât pus dains son velaidge Qu’an peut diaingnie son pain. La, la, la ..... Traduit en patois par Denis Frund décembre 2020 Avec son marteau-piqueur Il creuse le sillon de la route de demain Il y met du cœur Le soleil et le gel sont écrits sur ses mains Le Portugais dans son ciré tout rouge Qui ressemble à un épouvantail As-tu vu l’étrange laboureur des prairies de béton Et des champs de rocailles Il faut en faire des voyages Il faut en faire du chemin Ce n’est plus dans son village Qu’on peut gagner son pain Loin de son toit, de sa ville A 500 lieux vers le nord Le soir dans un bidonville Le Portugais s’endort Il est arrivé à la gare d’Austerlitz Voilà deux ans déjà Il n’a qu’un idée, gagner beaucoup d’argent Et retourner là-bas Le Portugais dans son ciré tout rouge Qui ressemble à un épouvantail Il ne te voit pas Il est sur le chemin qui mène au Portugal Il faut en faire des voyages Il faut en faire du chemin Ce n’est plus dans son village Qu’on peut gagner son pain Loin de son toit, de sa ville A 500 lieux vers le nord Le soir dans un bidonville Le Portugais s’endort