Michel Gogniat a publié dans le Quotidien Jurassien du 19 avril 2011 un article en français et patois à propos de la belle soirée des Taignons, à Lajoux.
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Succès pour la théâtrale
La théâtrale mise sur pied dernièrement à Lajoux par l’Amicale Le Taignon à l’occasion de son spectacle annuel a connu un vif succès.
«
C’ât d’vaint ïn poiye piein è craquaie que les Taignons aint eûffri yote lovrèe. Des fannes et des hannes tôt hèyerous de péssaie ènne boénne boussiatte, en djâsant ci bé langaidge de nos véyes dgens.
»
C’est devant une salle pleine à craquer que les Taignons ont offert leur soirée.
Des femmes et des hommes heureux de passer un bon moment en parlant ce beau langage de nos ancêtres.
{{Des gros djasous}}
«
Lai chorale nos é eûffrie ïn boquat d’tchaisons qu’é botà le fê en lai Majon des Œuvres.
»
La chorale nous a offert un bouquet de chansons qui a mis le feu à la Maison des Œuvres.
«
Marie-Josée Frésard et lai pianiste Yolande Nesi se sont bèyie brament de poéne po aimoénaie ces tchaintous en l’eunissïn.
»
Marie-Josée Frésard et la pianiste Yolande Nesi se sont données beaucoup de peine pour mener tous ces chanteurs à l’unisson.
«
Peus nos afaints aint djûe les gros sciensous, des djuges, des aivainpailies. Enne gralaie
de baichenattes et de boûebats, que vos aint môtrê c’ment çoli s’pése tiaind vos è fait des ertuieulons. E fat bïn r’mèchiaie note Agnès des Cramias po sai patience et po le sné qu’elle raicodge en ces afaints
».
Puis nos enfants ont joué les scientifiques, les juges, les avocats. Une myriade de filles et de garçons vous ont montré le sort qui vous est réservé lorsque vous avez fait des bêtises.
Un grand merci à notre Agnès des Cramias pour sa patience et le bon-sens qu’elle enseigne à ces enfants.
{{Des fignolous}}
«
Les grôs sont entrès en sceîne. Voili bïntôt cïntçhe mois qu’ènne rote de bons vétçhains se r’trovant po vos faire piaîji. E nos ains môtrè ènne piece que r’conte lai vétçhaince d’ènne rote de paiyisains que n’saint’p c’ment faire po que yote tiere ne meureuche peus.
»
Les adultes sont entrés en scène. Voilà bientôt cinq mois qu’une équipe de bons vivants se retrouve pour vous faire plaisir. Ils nous ont montré une pièce qui raconte l’existence d’une famille de paysans qui ne sait comment faire pour que sa terre ne meure pas.
«
Ces fignolous de lai velle v’iant en faire ïn golf. D’aivo ïn tiûre gros c’ment yote hôtâ, es v’iant épreuvaie de sâvaie ci câre de tiere.
»
Ces pignoufs de la ville veulent en faire un golf. Avec un cœur grand comme leur maison, ils veulent essayer de sauver ce coin de pays. Cette pièce a été écrite par Eribert Affolter, qui parle patois à la radio locale.
MGO
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