Paru dans LQJ du 9.9.2011 www.lqj.ch
Victorine a formé le numéro de téléphone de sa petite-fille.
Au bout du dixième appel, le répondeur se déclenche.
« Bonjour, vous êtes bien chez Liliane Plumez. Je ne suis pas là en ce moment... »
Et tandis que le répondeur poursuit son message, Victorine, la grand-mère, se déchaîne et se répand en invectives :
- Mains çhié qu’t’és li, bogre de dôbe. Te crais qu’i n’t’oûe p’. I airôs v’lu djâsaie ïn ptét pô d’avô toi. Mains se ç’ât dïnche, éh bïn, i veus rcreutchi. I n’airôs p’craiyu çoli d’tai paie.
Juste avant de raccrocher, Victorine entend la fin du message :
« Parlez après le signal sonore. »
- Te crais qu’i n’t’oûe p’ , tu crois que je ne t’entends pas ?
Le verbe ouyi , entendre, n’est pas sans rappeler notre verbe français ouïr. Oyez, bonnes gens !
Djâsaie , parler. A rapprocher du français jaser.
Te djâses cment saint Djouerdges, poi la gouerdje.
Ecouter Bernard Chapuis
Bernard s’est mis à la magie du son !