Publié :
21 septembre 2012
Bonnes idées
Boènnes aivisâles
La Babouératte, la Coccinelle
Boènnes aivisâles
- Te ne rébirés pon d’embrure ïn faigat de daîe dains le countche di poiye, que nos aiyïns tchâd en rentraint de lai masse. Aito, de sôssyaie lai lumîere di tchairi en paitchaint
… sôssyaie lai lumîere…
Mai mére aivait voidjaie le langaidge de son afaince voùé elle sôssyè su lai chaîme de lai laimpe è luciline po l’éteindre.
- Dâs don, les an-nèes int péssèes. Le temps d’étchâdaie les fouénas â bôs, en lai touérbe ; l’écyéraidge és laimpes è luciline, és tchaindoiles ; fât rébiaie. Ç’ât di péssè !
-Pouéche que mitnaint, nos ains l’élèctrichitè ! Po ène bélle ïnveintion, s’en n’ât ène. Ç’ât écâméchaint ço que ç’ât aîsie è odjoiyie, ren que des botons è préssie po vôe cyaie lai neût, y vos dis ! Mains voili, bïn aivésie en çte modernitè, ïn âtre creûchon de cyeutche nos raimouéne en lai réalitè. E fât ménaidgie l’élèctrichitè !
- Les feuyes, lai radio, lai télévision nos raîssant les aroiyes aivô des aivisâles, totes pus valâbyes les ènes que les âtres, po en produre sains engraingnaints contrecôps.
- Emondure l’âve des rvîeres de nos montaignes aivô des bairraidges, embrûre çt’âve dains de grôs tyaux po l’aimouénaie pus bés dains ène centrale qu’ôdjoiye lai boussèe de l’âve po fabriquaie de l’élèctrichitè.
- Construre des eûsines ailimentèes pai des maîtéres dondgerouses, nyan meûguaie adjd’heu pe que baiyeraïnt di tcheûsain â monde entie po des an-nèes ?
- Pyaintaie d’ïmpréssionnaints pôtés de fé, menis de trôs âles, que virvôtant dains l’oûere, pe qu’épaivurant les ôsés ?
- Retcheuvri de pyaiques obïn de tîeles de varre les touétures des hôtâs. Pe encoué brâment d’âtres aivisales, tutes moiyouses les ènes que les âtres, po prôdure de l’élèctrichitè !
Aivèz-vos musè, vos les sciençous, en l’empeûtaie que les paiyisaidges airaint po l’aiveni ?
- Tot bés ces discoués ! Mains diaîle, poquoi nyün ne s’engaidge aivô chtimountz po aimeutaie les mâvyous d’élèctrichitè d’adjd’heu ?
{Lai Babouératte}
Bonnes idées
-Tu n’oublieras pas d’introduire un fagot de rameaux de sapin dans le fourneau de la chambre de ménage, que nous ayons chaud en rentrant de la messe. Aussi, de souffler la lumière de la remise en partant.
… souffer la lumière…
Ma mère avait gardé le langage de son enfance où elle soufflait sur la flamme de la lampe à pétrole pour l’éteindre.
- Depuis , les années ont passé. Le temps de chauffer les fourneaux au bois, à la tourbe ; l’éclairage aux lampes à pétrole, aux chandelles , faut oublier. C’est du passé !
- Parce que maintenant, nous avons l’électricité ! Pour une belle invention, c’en est une. C’est étonnant ce que c’est facile à utiliser, rien que des boutons à presser pour voir clair la nuit, je vous dis ! Mais voilà, bien habitués à cette modernité, un autre son de cloche vous ramène à la réalité. Il faut économiser l’électricité !
- Les journaux, la radio, la télévision nous scient les oreilles avec des idées ingénieuses, toutes plus valables les unes que les autres, pour en produire, sans fâcheuses conséquences.
- Maîtriser l’eau des rivières de nos montagnes avec des barrages ; introduire cette eau dans de gros tuyaux pour l’amener plus bas dans une centrale qui utilise la poussée de l’eau pour fabriquer l’électricité.
- Construire des usines alimentées de matières dangereuses, non maîtrisées aujourd’hui et qui donneront du souci au monde entier pour des années ?
- Planter d’impressionnants poteaux de fer, munis de trois ailes, qui tournoient dans le vent et qui épouvantent les oiseaux ?
- Recouvrir de plaques ou de tuiles de verre les toitures des maisons. Et encore énormément d’idées ingénieuses, toutes meilleures les unes que les autres, pour produire de l’électricité !
Avez-vous pensé, vous les scientifiques, à la laideur que les paysages auront pour l’avenir ?
- Tout beau ces discours ! Mais diable, pourquoi personne ne s’engage avec énergie pour interpeller les gaspilleurs d’électricité d’aujourd’hui ?
La Coccinelle