Publié : 10 juin 2022

On recrute des femmes à la police municipale

An r’crute des fannes en lai police d’ lai vèlle

Bernard Chapuis

Publié dans le Quotidien Jurassien le 10 juin 2022

An r’crute des fannes en lai police d’ lai vèlle

En lai police d’ lai vèlle, è n’y é qu’ des hannes. È fât qu’ çoli tchaingeuche. Les fannes aint ataint d’ compétences que les hannes. Èlles poéyant faire tos les méties, aich’ bïn qu’ les hannes, èt bïn s’vent meus qu’yos. È fârait bïn quéques fannes tchie les aidgents d’ vèlle. Le commissére é botè ènne ainnonce dains lai feûye. Trâs fannes se sont présentèes. Ç’ n’ât p’ le tot. D’vaint que d’ les engaidgie, è fât les évaluaie. Le commissére les é convoquèes yènne aiprés l’âtre èt yôs é môtrè lai photo d’ïn suchpèt. È d’mainde en lai premiere : - Qu’ât-ce que vôs poéyèz dire de çt’ individu ? - È n’é qu’ènne aroiye, que répond lai caindidate. - Yè paidé, ç’ât bïn chûr qu’è n’é qu’ènne aroiye. Èl ât pris de profil. Pairie d’aivô lai doûjieme. Airrive en son toué lai trâjieme. - Voili lai photo d’ïn suchpèt. Qu’ât-ce que çoli vôs inchpire ? - Eh bïn, i dirôs qu’è poétche des voirres de contact. - Ç’ât djeute, Daime. Èt cment vôs èz poéyu dvijaie ? - Ç’ n’ât p’ bïn du. D’avô ran qu’ènne aroiye, è n’ peut p’ poétchaie des breliçhes. Note Lai police d’ lai vèlle, la police municipale ---- Ecouter la chronique lue par Bernard Chapuis

On recrute des femmes à la police municipale

La police locale ne comprend que des hommes. Il faut que cela change. Les femmes ont autant de compétences que les hommes. Elles peuvent exercer tous les métiers, aussi bien que les hommes, et souvent mieux qu’eux. Il faudrait bien quelques femmes chez les agents de ville. Le commissaire a fait paraître une annonce dans le journal. Trois femmes se sont présentées. Ce n’est pas le tout. Avant de les engager, il faut les évaluer. Le commissaire les a convoquées séparément et leur a présenté la photo d’un suspect. Il demande à la première : - Qu’est-ce que vous pouvez dire de cet individu ? - Il n’a qu’une oreille, répond la candidate. - Pardi, bien sûr qu’il n’a qu’une oreille. Il est pris de profil. Pareil avec la deuxième. La troisième se présente à son tour. - Voilà la photo d’un suspect. Qu’est-ce que cela vous inspire ? - Eh bien, je dirais qu’il porte des verres de contact. - Exactement, Madame. Comment avez-vous pu deviner ? - Ce n’est pas très difficile. Avec une seule oreille, il ne peut pas porter de lunettes. { {{Les chroniques patoises de Bernard Chapuis en 2022}} } {{ {Toutes les chroniques patoises de Bernard Chapuis} }}