Par : Fleury LJ
Publié : 23 septembre 2012

Eribert Affolter, RFJ, 30 septembre 2012

Radio Fréquence Jura RFJ Rubrique en patois du 30 septembre 2012 Auteur : Eribert Affolter Thème : Tristes événements et la conquête de la Lune
---- Rfj 30 d’semptïmbre 2012 Aimis di patois bondjoué, Ci tchâtemps nôs é aippoétchè brâment de novèlles. De cés que f’sant riolaie, des trichtes, des boènnes, des croyes I vôs en bèye quéqu’ènnes. Ces dgens qu’aint envi ènne dyiambarde tchu Mârs. Ces raites qu’aint tot maindgie le foin des vaitches. C’ât fô c’que ces bétes poyant faire di mâ. Nôs v’lans allaie tchu Mârs mains nôs poyians’p meûgaie cés p’tétes bétes. S’tu qu’é raipoétchait ènne piere po botaie dains son tieurti. C’ment che è n’y en y aivait’p prou dains note care de tiere. Les dgens di voiyaidges qu’engraingnant tot le monde, que nieun ne sait qu’an faire. I poraî vôs en dire djeuqu’è dumoine que vïnt. De lai maitire po faire mon biat, è y en aivait. Mains I an é r’teni ènne que m’é bïn r’virie : Ç’ât lai moue de ci chire Armstrong, s’tu qu’é, le 21 d’juyèt dieche nûef cent soixante nûef, botaie, po le premi côp, le pie ch’lai yune. Ç’ât t’aivu, po moi, le pus gros ébâbéchement, quasi ïn miraitche. Mains voili, an peut allaie ch’lai yune mains an dait achi meuri. An aint de lai poène de le craire ! Nian. Lai yune é aidé fait sondgie (rêvé ) les dgens. Tiant i étôs bouebat i yéjôs Titin èt dje li c’t’Hergé greynaie qu’an poré allaie ch’lai yune. Ề y é de çoli bïn grand. Ề voyait chaîe c’t’hanne. Meinme che d’ci temps li les dgens le pregnait po ïn fô. Les hichtoires de ci Tintin me tchaimbe encoé l’échpris. C’te yune an é dje fait djâsaie des véyes fannes ; en bïn, en mâ. Po bïn des réjons nôs botant lai fâte ch’lai yune. Les dgens sont fô, ès sont mâ virie ès sont contrairous ç’at lai pieinne yune. Ề ne fât djemais piantè tiant la yune à grosse, me diat mai mére. chutôt lai gairattes, èlles dveniant foétchues. Ềlle béye di coraidge ès aimouérous. Ềlle fait eûlaie lai tchuatte. Ç’ât tot des hichtoires de boènnes fannes, mains è y é achi des voirtès : E y é des dgens que promâtant lai yune è ne fât’p les craire. Tiaint le saidge motre lai yune le teûné révise le doigt. C’tu que tchri lai yune ne voit’p les yeutchïns. Doues p’téts musattes po fini : Tietiun de nôs r’sanne en lai yune d’aivo ènne san coitchie que niun voit. Oure, fanne, foétchune, tchaindge c’ment lai yune. Et bïn i vôs tchvâs de bés çhaires de yune èt ïn bon duemoine. {E. Affolter } ---- Rfj 30 septembre 2012 Amis du patois bonjour. Cet été nous a apporté beaucoup de nouvelles. Celles qui nous font rigoler, des tristes, des bonnes, des mauvaises. Je vous en cite quelques-unes : Ces hommes qui ont envoyés une auto sur Mars. Ces souris qui ont tout mangé le foin des vaches. C’est fou ce que ces petites bêtes peuvent faire du mal. Nous voulons aller sur Mars mais nous ne pouvons pas venir à bout de ces petites bêtes. Celui qui a rapporté une pierre pour la mettre dans son jardin. Comme si il n’y en avait pas assez dans ce coin de pays. Les gens du voyage qui énervent tout le monde, et dont personne de sait que faire. Je pourrais vous en citer jusqu’à dimanche prochain. De la matière pour écrire mon billet, il y en avait. L’une d’entre elles pourtant m’a beaucoup ébahi. Il s’agit de la mort d’Armstrong, l’homme qui, le 21 juillet dix-neuf cent soixante-neuf, mettait, pour la première fois, le pied sur la lune. Ce fut, pour moi, le plus grand évènement, presque un miracle. Mais voilà, on peut aller sur la lune, mais on doit aussi mourir. On a de la peine de la croire ! Non. La lune a toujours fait rêver les gens. Lorsque j’étais gamin je lisais Tintin et déjà Hergé écrivait qu’on pourrait aller sur la lune. Il y a bien longtemps. Cet homme voyait clair. Même si de ce temps-là, les gens le prenaient pour un fou. Les histoires de Tintin me sont encore présentes à l’esprit. Cette lune a déjà fait parler les vieilles femmes : en bien, en mal. Pour bien des raisons nous mettons la faute sur la lune. Les gens sont fous, ils sont mal tournés et contrariants, c’est la faute de la lune. Il ne faut jamais planter lorsque la lune est grosse, me disait ma mère, surtout les carottes, elles deviennent fourchues. Elle donne du courage aux amoureux. Elle fait hurler la chouette. Ce n’est que des histoires de vieilles femmes, mais certaines contiennent tout de même des vérités. Il y a des gens qui promettent la lune, il ne faut pas les croire. Lorsque le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt. Celui qui cherche la lune ne voit pas les étoiles. Deux petites pensées pour finir. Chacun de nous ressemble à la lune avec une face cachée que personne ne voit. Vent, femme, fortune, change comme la lune. Et bien ! Je vous souhaite de beaux clairs de lune et un bon dimanche. E. Affolter