Un enregistrement effectué par Cédric Jordan, Les Breuleux, printemps 2009.
- Prière, enregistré par Cédric Jordan
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{{Prayiere : }}
Ès bïntôt,Seigneur !
Tiaind te verrai me tçheri, Seigneur, ât-c’qu’i peus te d’maindaie d’aivoi lai bontè de caquaie en mai pôetche, po qu’i seutche que t’airrive
? I sais bïn que t’és dit que te v’lôs v’ni cment ïn lairre, mains, c’n’ât p’ oblidgie, te peus v’ni âtrement.
Ç’ât po que nos feuchïns aidé prâts que t’és dit çoli
; ès t’en r’mèchiain, Seigneur.
Mains, voéte-li, Seigneur, en l’hôtâ, tiaind i fais mon ménaidge, i n’aie pus vouère de djet è i m’ôdjoye brâment, ça po çoli qu’i botte ïn dvaintrie.
Tiaind ïn aimi caque en mai pôetche, devaint c’que d’euvri, i rôte mon dvaintrie po qui ne feuche pe trap oûedge, pe trap léde.
Seigneur, léche-me l’temps d’rôtaie mon dvaintrie po te r’cidre. I te d’mainde çoli, mains, fais c’ment t’voré
; ce s’ré aidé po l’moyou.
Ça seul’ment ïn désir qu’i v’lô te confiaie. Entre aimis, çoli se fait, non pét
?
Et, n’és-t’ pe mon aimi
? Ç’tu que nos n’mainque djemaie, è en ç’tu qu’i aî tote confiaince
?
Texte de Valérie Erard
Texte recopié par Kassy Pung et Marie Rard
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{{Prière : }}
A bientôt, Seigneur !
Quand tu viendras me chercher, Seigneur, est-ce que je peux te demander d’avoir la bonté de frapper à ma porte, pour que je sache que tu arrives
?
Je sais bien que tu as dit que tu voulais venir comme un voleur, mais, ce ne pas obligé, tu peux venir autrement.
C’est pour que nous soyons toujours prêts que tu as dit cela
; je t’en remercie, Seigneur.
Mais, vois-tu, Seigneur, à la maison, quand je fais mon ménage, je n’ai plus beaucoup de façon et je me salis beaucoup, c’est pour cela que je mets un tablier.
Quand un ami frappe à ma porte, avant d’ouvrir, j’enlève mon tablier pour que je ne sois pas trop sale, pas trop laide.
Seigneur, laisse-moi le temps d’enlever mon tablier pour t’ouvrir. Je te demande cela, mais, fais comme tu veux, ce sera toujours pour le mieux.
C’est seulement un désir que je voulais te confier.
Entre amis, cela se fait, n’est-ce pas
? Et, n’es-tu pas mon ami
? celui qui ne nous manque jamais, et celui en qui j’ai toute confiance
?
A bientôt, Seigneur
!
Texte traduit par : Ines Vuilleumier et Marie Boillat