Publié dans le Quotidien Jurassien le 29 janvier 2021
Bé djâsaidge (10)
D’après Simon Vatré
A Groûechie c’ment di pain d’oûerdge.
B Tchétye ôjé trove son nid bé.
C Ïn pére peut neurri doze afaints, mains doze afaints ne serïnt neurri yôte pére.
D È faît noire neût c’ment dains lai painse d’ènne noire vaitche.
E Les neûves écouves écouvant aidé bïn.
F I n’y aî vu que di fûe èt des roudges capes.
G N’en dipiaîje â banvaîd, i veus aittieudre mes tchievres dains lai fïn.
H És baptêmes, c’était lai môde en Aidjou que lai mairrainne youpeuche des nâyes és afaints.
I È n’é que di saing de naiviatte.
K Èl é des nairis qu’è y pieût dedains.
L È nadge c’ment ènne piere è molatte dains ïn covie.
----
Ecouter la chronique lue par Bernard Chapuis
Beau langage (10)
A Grossier comme du pain d’orge.
B Chaque oiseau trouve son nid beau.
C Un père peut nourrir douze enfants, mais douze enfants ne peuvent nourrir leur père.
D Il fait nuit noire comme dans la panse d’une vache noire.
E Les balais neufs balaient toujours bien.
F Je n’y ai vu que du feu et des bonnets rouges, je n’y ai rien compris.
G N’en déplaise au garde champêtre, je veux conduire mes chèvres dans le finage.
H Lors d’un baptême, c’était la mode en Ajoie que la marraine jette des dragées aux enfants.
I Il n’a que du sang de navet, il est sans énergie.
K Il a de si grandes narines qu’il y pleut dedans.
L Il nage comme une pierre à aiguiser dans un coffin, il ne sait pas nager.