Publié : 24 mars 2017

Beau langage (4)

Bé djâsaidge (4)

Bernard Chapuis

Publié dans le Quotidien Jurassien le 24 mars 2017

Bé djâsaidge (4)

D’après Simon Vatré. A Èlle pésse dôs vot’ nèz sains vôs bèyie l’ bondjoué. B È fât vengnie lai grainne de salaîdge en lai véye yune. C D’aivô les çhoés de saivûe, an fait ïn bon r’mède po lai purésie. D Dire sèpt côps : sèpt saitchats pieins d’ tchie satche, t’és tchie dains ènne véye tiaissatte. E Çtu que tïnt l’ sait ât chi coupâbye que çtu que bote dedains. F Mai bionde é di saing d’ rainne : i n’airrive pe â lai rétchâdaie. G D’ïn sabat, è sâte chu ènne saivaite. H È n’y veut p’ maingie ènne bosse de sâ. I Te r’yus c’ment ïn sou tot neu. J Ran dit, ran fait, ran vu, bïn r’vôju, bïn baittu, dediou ! K En piaice d’aidé r’seugnie, te f’rôs meu de maindgie daidroit és r’pés. L Lo cie roudge lo maitïn fait martchi lo m’lïn, roudge lo soi fait soyevaie l’ poussat. {{ {Notes} }} D. Virelangue à caractère ludique, caractérisé par sa difficulté de prononciation. Correspond à “les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches”. F. Aivoi di saing d’ rainne, avoir toujours froid. Littéralement avoir du sang de grenouille. J. r’vôdre, r’vôju, rouer de coups. « Rien dit, rien fait, rien vu, bien roué de coups, bien battu, nom de diou ! » C’est ce que répondait “le Matou” accusé à tort d’être un incendiaire. ---- Ecouter la chronique lue par Bernard Chapuis

Beau langage (4)

D’après Simon Vatré. A Èlle passe sous votre nez sans vous saluer. B Il faut semer la graine de salade à la vieille lune. C Avec les fleurs de sureau noir, on fait un bon remède contre la pleurésie. D Dire sept fois : sept sachets pleins de viande sèche, tu as chié dans une vieille casserole. E Celui qui tient le sac est aussi coupable que celui qui met dedans. F Ma bonne amie a toujours froid (elle a du sang de grenouille) ; je n’arrive pas à la réchauffer. G Il passe du coq à l’âne ; il passe d’un sujet à l’autre, sans transition. Littéralement : D’un sabot, il saute sur une pantoufle. H. Il n’y restera pas longtemps. Littéralement : Il n’y mangera pas un tonneau de sel I Tu brilles comme un sou tout neuf, tu es d’une impeccable propreté. J Rien dit, rien fait, rien vu, bien roué de coups, bien battu, nom de diou ! C’est ce que répondait “le Matou” accusé à tort d’être un incendiaire. K Au lieu de toujours manger, tu ferais mieux de bien manger aux repas. L Le ciel rouge le matin fait marcher le moulin, rouge le soir fait soulever la poussière. ---- La chronique patoise du QJ en direct :

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