Par : Fleury LJ
Publié : 11 avril 2014

Soulagement

Délivraince

Paru dans LQJ du 11 avril 2014

Chanson paillarde adaptée en patois.

{I ne bott’ré pus d’âve dains mon vïn. Çtée que me triquait ât moûe. I m’seus yeuvè de bon maitïn, M’en feus t’allè tchie mon véjïn. - Véjïn, mai fanne ât moûe. Que l’Bon Dûe, s’È peut m’ouyi, Lai foteuche feu di pairaidis. I ne bott’ré pus d’âve dains mon vïn. Çtée que me triquait ât moûe. Dains le ceim’tére tôt borbèyou I m’en feus trovaie le creûj’nou. Creûj’nou, mai fanne ât moûe. Creûje ènne fôche chi fond Qu’i n’ lai r’voyeuche pus dâdon. I ne bott’ré pus d’âve dains mon vïn. Çtée que me triquait ât moûe. I m’en seus t’allè en enfie Po djâsaie d’aivô Lucifie. Bon Diaîle, mai fanne ât moûe. Çhioutes vôs po’uetches â lôqua, Qu’èlle ne r’venieuche pus en l’hôtâ. } La chanson est fort ancienne. Il en existe une version française de 1560. 140404-BCtxt ---- Ecouter la chronique lue par Bernard Chapuis
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Traduction Soulagement

{Chanson paillarde adaptée en patois.} Je ne mettrai plus d’eau dans mon vin. Celle qui me battait est morte. Je me levai de bon matin, Je m’en allai chez mon voisin. Voisin, ma femme est morte. Que le Bon Dieu, s’Il peut m’entendre, La chasse hors du paradis. Je ne mettrai plus d’eau dans mon vin. Celle qui me battait est morte. Dans le cimetière bourbeux, Je m’en allai trouver le fossoyeur. Fossoyeur, ma femme est morte. Creuse un fosse si profonde Que je ne la revoie plus jamais. Je ne mettrai plus d’eau dans mon vin. Celle qui me battait est morte. Je m’en allai en enfer Pour parler avec Lucifer. Bon Diable, ma femme est morte. Fermez vos portes au verrou, Afin qu’elle ne revienne plus chez nous. {La chanson est fort ancienne. Il en existe une version française de 1560. } ---- La chronique patoise du QJ en direct :