Paru dans
LQJ du 23 novembre 2012.
{Le boûebe de çt’Arseinne r’veniait de l’écôle en pûeraint.
– Qu’ât-ce que t’és, mon grôs
? demainde le pére. – Le régent m’ât aidé d’chus. È m’demainde aidé âtçhe de malaîgie. I n’serôs yi répondre, ou bïn i m’fos d’dains, les âtres riant èt peus l’régent me gremoine.
Aiprés l’dénaie, mon Arseinne é pris son boûebe èt peus ès sont paitchis è l’écôle.
– Qu’ât-ce que ç’ât qu’ci commerce
? que dit l’ Arseinne â régent.
– Mains, mon poûere hanne, vot’boûebe, è n’sait ran di tot, que çoli fait pidie. Tenis qu’i vôs montreuche. Dis voûere, mon p’tèt, çoli faît cobïn yun èt peus yun
?
L’afaint se r’vire voi son pére :
- Te vois,Pére, è rècmence
!}
Le fils d’Arsène a pris l’école en grippe. Le père veut des explications.
– Qu’est-ce qui se passe avec mon fils
? – Mais, mon pauvre homme, votre fils ne sait rien, une pitié. Tenez que je vous montre. Dis donc, mon ami, cela fait combien, un plus un
?
Se tournant vers son père, le gosse s’écrie : «
Tu vois, Papa, il recommence.
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Ecouter la chronique lue par Bernard Chapuis
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La même
histoire filmée avec des enfants de Lajoux
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Ïn paure afaint, un innocent
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