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Par : Fleury LJ
Publié : 18 septembre 2012

Patois jurassien et traditions vivantes en Suisse

La page du patois jurassiens dans les traditions vivantes suisses Î se sôle, î veus bïn dremi » – « Je suis fatigué, je vais bien dormir ». Les jurassiens répondent parfois par cette expression à la question de savoir « côli vait ? » – « comment ça va ? ». Variables d’une région à l’autre, les patois restèrent longtemps la langue usuelle des campagnes locales. Ce n’est qu’au début du XXe siècle, si ce n’est plus tardivement, que l’usage du français s’y généralisera, minorisant l’usage des patois et les faisant passer sous la coupe de groupes d’études, amicales et autres cercles privés. On en distingue aujourd’hui quatre variantes : la langue des Vâdais dans la Vallée de Delémont, celle des Aidjolats dans l’Ajoie, celle des Taignons dans les Franches-Montagnes et enfin, au Clos-Du-Doubs, la langue des « dgens di Çhô di Doubs ». Seuls parlers suisses rattachés à la langue d’oïl, ils se manifestent encore fréquemment à l’occasion de cortèges, de chants et de pièces de théâtre. A l’occasion de certaines fêtes des patoisants, on célèbre même parfois une messe en patois, qui suscite un grand enthousiasme. Ainsi conservés, entretenus et illustrés par bon nombre d’individus et de groupements – sous l’égide de la Fédération des patoisants du canton du Jura – ils font somme toute encore preuve d’une belle vitalité, restant l’objet de diverses causeries mais aussi de textes, dictionnaires, glossaires et études aux visées pratiques ou scientifiques. Un site internet – « Djâsons patois » – et une émission de radio sur Fréquence Jura lui sont même consacrés.} ---- Voir le site des traditions vivantes, accès direct au site