Par : Fleury LJ
Publié : 24 août 2012

L’amour est aveugle ...

L’aimoé ât aiveuye ...

Bernard Chapuis

Paru dans Le Quotidien jurassien du 24 août 2012. {I veus vôs djâsaie d’ci Maitchïn èt peus de ç’t’Adline. Tiaind cés dous-li fréquentïnt, an n’airait p’poyu péssaie ènne aidieuye entre yos, taint qu’ès se r’sarrïnt. Mint’naint ès s’endieulant ou bïn ès s’boquant. Tiaind qu’ès sont chu l’banc le soi â d’vaint l’heus, an péss’rait entre les dous d’aivô ènne malbroue. An diait dains l’temps : Lai premiere annèe d’mairiaidge, ç’ât baijïn baija, lai segonde annèe, ç’ât brecïn breça, lai trâjieme annèe, ç’ât battïn baitta. Ès n’en sont p’encoé li, èt peus i n’yos choite pe d’afaints .} Je vais vous parler de Martin et d’Adline. Ces deux-là, quand ils fréquentaient, on n’aurait pas pu passer une aiguille entre eux tant ils se serraient. Maintenant, ils s’engueulent ou ils se font la tête. On disait autrefois : la première année de mariage, on se couvre de baisers, la deuxième on berce, la troisième on se bat. Ils n’en sont pas encore là, et je ne leur souhaite pas d’enfants.
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