Par : Fleury LJ
Publié : 13 avril 2012

Eribert Affolter, RFJ, 8 avril 2012

Radio Fréquence Jura RFJ Rubrique en patois du 8 avril 2012 Auteur : Eribert Affolter Thème : Pâques et les Taignons tchu les laivons
Rfj 8 d’aivri 2012. Aimis di patois bondjoué. Djôyouses Paîtçhes. Nôs v’niant de péssaie lai graind-s’mainne (la semaine sainte). Dains le temps, ç’était ènne s’nainne laivoù an péssait bïn des houres â môtie. Mitnaint, ç’ât ènne s’nainne de condgie po les afaints. Ềt les gros, bïn s’vent, f’sant le « pont ». Çoli veut dire qu’è preniant condgie po r’ècmencie le travaiye le mardè aiprés Paîtçhes. Les cieutches sont r’veni, les ûes sont caquè, les knis en chocolat sont maindgie, lai féte ât fini. Po "L’aimicale des Taignons", ç’nât’p le temps des condgies. Ç‘ât le drie moment d’vaint le théâtre. Mitnaint le tieusain ècmence. Ềt oh ! Dains trâs s’nainnes ès montant ch’ les lavons. Voili bïn tot ché mois qu’ès eur’baitant (répétant). Ềs v’lant vôs motraie de qué bôs ès s’étchâdant. Vôs airèz ïn boquat de tchainsons po euvri lai lovrèe. Ç’t’annèe nôs ains ïn nové diridgeou. Note Marie Josée é t’aivu malaite. Ềl é péssè dains les mains d’ïn r’botou d’aidroit (un chirurgien), èlle vait nôs r’vni tote novèlle. I y tchvâ de r’trovaie lai saintè. Nôs ains dénitchie, po lai rempiaicie di temps d’c’te boussèe, ïn diridgeou, l’Djôsèt Quelot. Ềl é pris çoli d’aivo ènne vidyoure és r’virie les montaignes. Vôs voirèz c’que vôs voirèz. Oh ! Pus tôt vôs oûerèz ç’que vôs oûerez. Ces tchaintous sont d’veni des bétes de sceîne. Ề fât r’cognâtre qu’ès aint de lai tchaince d’aivoi note Yolande c’ment pianichte. Aiprès les tchainsons, nôs airains lai rote d’afaint que vait vôs djûre ènne sceîne bïn de tchie nôs ; lai vétçhaince d’ènne rote de paiyisains. Les boûebes s’baitant po r’prendre le bïn, les baîchattes voraint trovaie soulie ès yote pie po allaie feû de l’hôtâ. Ềs fât r’mèchiaie c’t’Agnès des Cramias. Po fini lai lovrèe, ç’ât ci Raphaël d’aivô sai rote d’aictou, que vïnt vôs interprâtaie ènne sceîne de note vétçhaince de v’laidge. C’te piece é t’aivu grèynè pai ci Djean Christe di Vâ. Ềlle nôs motre que les véyes dgens musant aidé di mâ des djeûnes èt que les djûenes sont bïn pus mailïn que les véyes. Ềnne grosse bétige. Tos les dgens vïnt craire qu’ès aint fait ènne grosse bétige èt po fini c’n’ât que des vélat qu’aint péssè lai dolaige. Ề n’y é’p de quoi en faire tote ènne hichtoire. Ề fât chi compiementaie èt r’méchiaie ci Raphaël que s’béye brâment de poènne d’aivô ces aictous que sont bïn s’vent indichipienès. An r’yeve achi qu’è y é dous djûnes que montant ch’les lavons po le premie côp. Çoli mérite des compyiments. Ces Patoisaints, ç’ât ènne rote de bons vétçhains, que ne musant qu’è béyie yote bonyè. Vôs poyaie v’ni grossi les rangs èt riolaie d’aivô yos. D’vaint de fini i veus vôs r’commaindaie note concoué littéraire. Vôs èz djeuque è lai fin di mois d’aivrie po envie vos grèynaidges. Çe sont des bés seuvnis que vïnt vôs d’moraie dains lai téte po le rechte de vote vétçhaince. Ềt ! Ces grèynaidges d’morant dains les archives di Musée Jurassien. Çoli fait paitchie di patrimoine . Èt bïn ç’ât tot po adjed’heû. I vôs tchvâ ïn bon duemoine èt ïn bon peûtou che vôs péssè è tâle. E. Affolter ---- 8 avril 2012. Amis du patois bonjour, Joyeuses Pâques. Nous venons de passer la semaine sainte. Dans le temps, c’était une semaine où l’on passait beaucoup de temps à l’église. Maintenant, c’est une semaine de vacances pour les enfants. Et les grands, bien souvent, font le "pont". Cela veut dire qu’ils prennent vacances pour recommencer le travail le mardi après Pâques. Les cloches s’en sont allées, les œufs sont écaillés, les lapins en chocolat sont mangés, la fête est finie. Pour "L’Amicale des Taignons", ce n’est pas le temps des vacances. C’est la dernière ligne droite avant le théâtre. Maintenant les soucis qui commencent. Et oui ! Dans trois semaines ils montent en scène. Voilà bientôt six mois qu’ils répètent, ils veulent vous montrer ce dont ils sont capables. Vous entendrez un bouquet de chansons pour ouvrir la soirée. Cette année nous avons un nouveau directeur. Marie Josée a été malade. Elle a passé entre les mains d’un chirurgien, elle va revenir toute nouvelle. Je lui souhaite un prompt rétablissement. Nous avons trouvé, pour la remplacer durant cette période, un directeur, Joseph Queloz. Il a pris cette tâche avec une vigueur à renverser les montagnes. Vous verrez ce que vous verrez. Ou plutôt vous entendrez ce que vous entendrez. Ces chanteurs sont devenus des bêtes de scène. Il faut reconnaître qu’ils ont de la chance d’avoir Yolande comme pianiste. Après les chansons, nous aurons les enfants qui vont vous jouer une scène bien de chez nous. La vie d’une famille de paysans. Les garçons vont se battre pour reprendre le domaine, les filles voudront trouver soulier à leur pied pour partir de la maison. Il faut remercier Agnès des Cramias. Pour finir la soirée, c’est Raphaël avec ses acteurs, qui vont vous interpréter une scène de notre vie de village. Cette pièce a été écrite par Jean Christe de la Vallée. Elle nous montre que les âgés pensent toujours du mal des jeunes et que les jeunes sont bien plus malins que les aînés. Une grande bêtise. Tout le monde va croire qu’ils ont fait une grosse bêtise alors qu’en fait ce n’est que des veaux qui ont passé la barrière. Pas de quoi en faire toute une histoire. Il faut ici féliciter et remercier Raphaël qui se donne beaucoup de peine avec ses acteurs qui sont souvent indisciplinés. On relève aussi qu’il y a deux jeunes qui montent sur les planches pour la première fois. Cela mérite des félicitations. Ces Patoisants, c’est une équipe de bons vivants, qui ne pensent qu’à transmettre leur bonheur. Vous pouvez venir grossir les rangs et rigoler avec eux. Avant de finir je veux vous recommander notre concours littéraire. Vous avez jusqu’à la fin du mois d’avril pour envoyer vos écrits. Ce sont de beaux souvenirs dont vous vous souviendrez pour le reste de votre vie. Et ! Ces écrits restent dans les archives du Musée Jurassien. Cela fait partie du patrimoine. Et bien c’est tout pour aujourd’hui. Je vous souhaite un bon dimanche et un bon appétit si vous passez à table. E. Affolter