Par : Fleury LJ
Publié : 9 mai 2009

Courgenay, Coérdgenaie

Courgenay { Coérdgenaie}

Quéques mots chus Coérdgenaie

{Nôs ains l’ piaîji d’se r’trovaie adj’d’heû dains ci v’laidge de Coérdgenaie qu’ ât â pie di Mont-Terri. È y é grant, les Romains aint léchie des réchtes dains ci câre de tiere : è n’ y é ran qu’ d’ se musaie di Tchmïn des Romains obïn di Caimp d’ ci Diu César. An trove le nom d’ Coérdgenaie graiy’nè dôs lai frame de Corgennard dâs 1139. En ci temps-li, les tieres de Coérdgenaie aippaitch’nïnt en des covents, lai pus grôsse paitchie en l’ aibbacie d’ Yeucèlle. An peut dire âchi qu’ ïn prochès é durie di temps d’ pus d’ cïntçhe siecles entre les Cras (les gens d’Alle) pe les Corbenèz (les habitants de Courgenay). Ès v’lïnt tus ïn bôs qu’ yôs aivait bèyie lai prïnchèsse de Montbiai. Ç’ n’ ât ran qu’ en 1865 qu’ feut réyie ci probyème. Les dgens d’ci care de tiere aint brâment seûffie des dyierres de Bourgogne (en grôs dâs 1474 è 1489) Dous d’ yôs véjïns v’laidges feunent détrut : Courtary è Courtemblin, d’ lai sen di M’lïn-d’ lai-tiere pe d’ Paplemont. Pus taîd (dâs 1618 è 1648), c’ment qu’ les âtres Aidjolats, ès sôbéchainnent lai dyierre de Trente ans. C’ment coégnus dgens, è y é bïn chur ci poûere Pierat Péquignat (1669 – 1740). Ci braîve hanne feut l’ moinnou des paiyisains qu’ se n’ v’lïnt p’ botaie dôs roûetche d’vaint l’ Prïnce-Évêtçhe, ci Djaitçhes-Sigismon d’ Reinach. L’ maitïn di 31 d’ octôbre 1740, an y’ copont lai téte, d’vaint d’ écâch’laie son coûe d’aivô quaite tchvâs d’vaint lai Mâjon d’ Vèlle de Poérreintru ! Pus prés d’ nôs, vés l’ ècmenç’ment di vintieme siecle, è y é lai famille d’ ci Gustave Montavon pe de ç’te Lucine Laville qu’ aint aivu cïntçhe afaints. Ci Gustave qu’ était r’leudgère râté son premie métie en 1906 po aitch’taie pe t’ni l’ Hôtel d’ lai Dyaire laivoù qu’ nôs sons ci maitïn. Dous des afaints Montavon chutot v’lant étre coégnus : lai Gilberte qu’ était s’mâyiere tchie ses pairents pe ci Paul qu’ ât dev’ni dyïndyaire. Ïn uranais soudaît, ç’t’ Hanns in der Gand, é graiy’né en 1917 lai dyïndye pe les pairoles (ènne p’téte paitchie en frainçais l’ âtre en patois all’moûess d’ lai sen d’ Uri) di tchaint « La petite Gilberte de Courgenay ». I crais qu’ tot Suisse é ôyi pailaie mit’naint d’ « note Gilberte ». Ci Paul Montavon lu, é raicodjè lai dyïndye è Baîle. Èl ât coégnu dains l’ Jura poche qu’ è feut raicodjaire de dyïndye dains les écôles de Poérreintru. Èl é diridgie lai fanfare de ç’te vèlle, p’ èl é fait lai dyïndye de brâment d’ tchaints graiy’nès en frainçais mains âchi en patois : Mon véye hôtâ, Barotche nôs t’ ainmans, Mon paiyis tchainte, Dains lo soi bieu, etc. È fât qu’ i vôs dieuche âchi qu’ ci Dgeoûerdges Varrin qu’ nôs ains l’ piaîji d’ aivoi adj’d’heû daivô nôs, pe moi, nôs ains t’ aivu l’ grôs l’ hanneur d’ étre dous d’ ses éyeuves ! J-M. Moine } Au centre du village, l’église entièrement reconstruite au IXe siècle est ornée de vitraux du peintre Comment. Courgenay Non loin de là, le restaurant de la Gare conserve le souvenir de Gilberte Montavon, alias{{ {la p’tite Gilberte} }}, célèbre pendant la première guerre mondiale. Devant l’école un buste du héros {{ {Pierre Péquignat} }}, chef de la rébellion de 1726-1740. Au bord de la route cantonale, une {{ {pierre percée} }}, célèbre autant qu’énigmatique, du deuxième millénaire avant JC. Situation : 5 km au sud-est de Porrentruy Superficie : 1842 hectares Population : 2150 habitants Altitude : 488 mètres Sobriquet : les oies - { lés oûeyes ; lés Corbenèz} Courgenay, blason Situé au pied du Mont-Terri, Courgenay, l’un des plus anciens villages de la région, a connu des fortunes diverses au cours des siècles avant de devenir une agglomération semi-urbaine appelée à jouer un rôle important au plan économique régional. Les actes publics mentionnent le nom de Courgenay depuis 1139. Son nom alors était Corgennard et en 1254, Corgenay. La plupart des terres de Courgenay appartenaient à des établissements religieux, notamment à l’abbaye de Lucelle, qui finit par avoir le patronage de l’Eglise. Un des faits curieux de notre histoire est un procès qui a duré plus de cinq siècles. Il avait pour objet l’exploitation d’une forêt donnée, dit-on, par une princesse de Montbéliard aux deux communes d’Alle et de Courgenay. Le litige ne fut réglé qu’en 1865. Les guerres de Bourgogne furent néfastes à Courgenay. Telle était la soif de vengeance d’Étienne de Hagenbach qu’il laissa se débrider les pires instincts de la soldatesque. Aussi est-ce vraisemblablement à cette époque que deux villages, Courtemblin et Courtary, situés dans les parages du Moulin-de- la-Terre et de Paplemont, furent rayés de la carte. Les excès de toutes sortes commis durant la guerre de Trente Ans ne doivent pas avoir été beaucoup moins meurtrissants, de sorte que Courgenay, comme toute l’Ajoie, mis de longues années à panser ses plaies. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, la rébellion des Ajoulots contre le prince-évêque conféra à Courgenay une place prépondérante. Pierre Péquignat, enfant de la localité, devint le chef des rebelles et, à la tête d’une petite armée, tint en échec, pendant près d’une décennie, les forces adverses. Sa condamnation et son exécution en 1740 ont fait de lui un martyr de la liberté.

Pierre Péquignat

Courgenay a son héros : Pierre Péquignat, le chef paysan de la révolte de 1736 qui finit tragiquement sous la hache du bourreau ( buste devant la Mairie) Pierre Péquignat Né à Courgenay en avril 1669, il était le fils de Pierre Picquegnat et de Marguerite née Lovis. Il épousa en l’année 1700 Marie Magdeleine Dermineur, fille de Nicolas. On avait prédit partout que l’an mille, amènerait la fin du monde. Les timorés et les gens dont la conscience n’était pas tout à fait tranquille firent donation au clergé d’une partie de leurs biens, afin d’augmenter leur récompense dans le ciel. C’est ainsi que Rodolphe III de Bourgogne, fatigué par le pouvoir, donna l’abbaye de Moutier-Grandval à Adalbert III, qui devint, de ce fait, le premier prince-évêque de Bâle. Jusqu’au moment de la Réforme, l’évêque eut sa résidence à Bâle, mais, lorsque cette ville embrassa la nouvelle doctrine, il s’enfuit à Porrentruy et s’y installa en 1528. A cette époque, les finances étaient dans un pitoyable état. Ruinés par les guerres, les évêques se virent dans la nécessité d’engager une partie des villages pour garantir leurs dettes. Les comtes de Montbéliard achetèrent même, conditionnellement, la ville de Porrentruy et la gardèrent pendant 70 ans. C’est pendant qu’elle était sous leur domination que la comtesse Henriette octroya aux bourgeois les nouveaux privilèges que, plus tard, les commis d’Ajoie réclamèrent avec tant d’acharnement. Pour se procurer les ressources nécessaires, on eut recours à l’impôt, dont tout le poids reposait sur les propriétaires et corvéables à merci. Christophe Blarer de Wartensee, homme d’une énergie sans pareille, et d’un doux caractère, sut, pendant son règne, viser à l’économie, et rétablir l’ordre dans l’administration. Bon prince et bon évêque, il mourut regretté de ses sujets. Malheureusement, l’Ajoie, sous ses successeurs, redevint ce qu’elle était avant lui, plus pauvre que jamais. La peste, les invasions, le pillage, tout s’en mêla pour mettre le pays dans le dénuement le plus complet. Lorsque Jean-Conrad de Reinach, affirmant son pouvoir absolu, eut promulgué les nouvelles ordonnances qui frappaient le peuple de charges toujours plus grandes, le mécontentement devint général. Les habitants de l’Ajoie se réunirent à Courgenay aux « Prés Genay » dans la nuit du 16 septembre 1730 et nommèrent des députés ou commis, chargés de revendiquer leurs droits. Dès lors commencèrent les troubles qui ne prirent fin qu’en 1740. Les commis Pierre Péquignat, Fridolin Lion de Coeuve et Jean-Pierre Riat de Chevenez, poussés par la population entière, se mirent à réclamer communication de la lettre de franchise de la comtesse Henriette, la bonne « tante Arie », comme on l’appelait, et à formuler leurs réclamations. Cette charte, qui limitait la perception de l’impôt, s’était perdue, mais le peuple était plutôt porté à croire que ce précieux document se trouvait caché dans les archives du château. L’évêque jugea à propos de soumettre le différend à l’arbitrage du comte de Reichenstein, représentant de l’empereur d’Allemagne auprès des cantons suisses, espérant obtenir gain de cause. Contre toute attente, celui-ci reconnut le bien-fondé des réclamations des paysans. Ces derniers excités par cette sympathie inattendue, dévastèrent les propriétés du baron de Ramschwag, conseiller de Jean Conrad, auquel ils attribuaient tous leurs malheurs, et se livrèrent à de grandes coupes de bois dans les forêts communales, ce qui était contraire aux ordonnances. On envoya les troupes pour s’emparer de Péquignat, qui avait pris la tête du mouvement, mais elles durent battre en retraite devant 1700 Ajoulots accourus au secours de leur chef. Les commis d’Ajoie portèrent plainte devant le tribunal impérial de Vienne, et déclarèrent que l’impôt ne serait payé qu’une fois la sentence rendue. Ils exigèrent de leurs autorités qu’elles produisent la lettre de franchise faisant état des privilèges et droits octroyés par la bonne Tante Arie. Péquignat, ayant failli tomber entre les mains des gardes du prince à la suite d’une deuxième tentative nocturne, eut dès lors, pour sa sécurité personnelle, une nombreuse escorte de cavaliers. Après cinq années de longue attente, les décisions des juges de Vienne furent enfin affichées dans les mairies d’Ajoie. Le peuple avait tort sur tous les points, était débouté de toutes ses réclamations, et sommé de rentrer immédiatement dans le devoir. On ne put croire à un pareil jugement, mais on fut bien obligé d’en prendre son parti, lorsque l’on sut que le roi de France Louis XV, sur la demande de l’évêque Jacques-Sigismond, le successeur de Jean-Conrad, envoyait des troupes dans la contrée pour réprimer le soulèvement. Péquignat tourna alors ses regards vers les cantons suisses, espérant obtenir gain de cause de ce côté-là. Il se rendit à Berne dans ce but avec ses collègues, mais, hélas ! Il n’eut pas plus de succès auprès de la Diète helvétique qu’auprès du gouvernement impérial autrichien. Les commis quittèrent Berne, découragés et la mort dans l’âme. Arrivés à Bellelay, ils furent arrêtés par les émissaires de l’évêque, incarcérés à Saignelégier, puis transférés, étroitement enchaînés, à Porrentruy, le 2 mai 1740 Les prisons du château se remplirent d’une foule de détenus dont la plupart avaient été arrêtés sur la simple supposition d’avoir été mêlés directement ou indirectement au soulèvement. Pendant six mois, Péquignat eut à supporter les épreuves de l’instruction. On lui fit subir jusqu’à 2 interrogatoires par jour, et au cours du procès il dut répondre à 905 questions. Le procureur général avait réussi à trouver, pour les besoins de la cause, et pour arriver à convaincre ce noble vieillard du crime de lèse-majesté et de sédition, 35 chefs d’accusation. Malgré toutes les charges qu’on chercha à accumuler sur lui, Péquignat, qui avait toujours lutté contre l’adversité, travaillé et peiné jusqu’à la vieillesse, ne se laissa pas aller au découragement. Depuis qu’il avait été hissé à la tête des patriotes ajoulots, il n’avait cessé de se dévouer aux intérêts de son pays, et rien ne le fit dévier de sa ligne de conduite. Si parfois il s’était trompé, comme il l’avoua, il s’en repentit, et s’il n’avait pas été un sujet toujours docile du prince, il en demanda sincèrement pardon. N’est-ce pas là une franchise qui aurait dû émouvoir le cœur d’un évêque ? Son crime n’était pas de ceux qui ne méritent aucun pardon, et pourtant, malgré la courageuse défense de l’avocat Rossé, qui sut dire aux juges la vérité et réfuter l’accusateur public, Péquignat fut condamné à mort, le 26 octobre. L’instruction dura six mois. Accusés de sédition et de crime de lèse-majesté, Péquignat, Lion et Riat furent condamnés à mort le 26 octobre. Lion et Riat devaient subir le même sort. L’exécution eut lieu sur la place de l’hôtel de ville de Porrentruy, le 31 octobre 1740. La décapitation ne suffit pas. Le corps de la pauvre victime fut écartelé, et ses membres ensanglantés placés à l’entrée des mairies d’Ajoie, afin que le peuple comprenne que la révolte était écrasée et la vengeance de Jacques-Sigismond assouvie. Les biens des condamnés furent confisqués, puis vendus pour payer les frais du procès et de l’exécution. Tiré du site de Courgenay.ch, chapitre histoire ----

La petite Gilberte

Gilberte de Courgenay Les Suisses connaissent certainement mieux {La petite Gilberte} qui accueillait les soldats à l’Hôtel de la Gare, pendant la 1re Guerre Mondiale. Hôtel de la Gare, chez Gilberte Hanns in der Gand a chanté son souvenir. Vous pourrez la retrouver sous Gilberte de Courgenay- (YouTube), http://www.youtube.com/watch?v=RdaeFuEXY4E Tiré du site de Courgenay, la petite Gilberte ----

La petite Gilberte en patois jurassien

Etienne Jolidon a traduit la chanson La petite Gilberte en patois ----

La Pierre Percée

La Pierre Percée de Courgenay n’a toujours pas livré son secret ! Ce vestige néolithique date d’env. 2500 avant J-C Pierre Percée Restes d’un tombeau, chambre funéraire, cadran solaire ? On lui attribuait même des vertus curatives pour les maladies d’enfants ! Voir le site de Courgenay, la Pierre Percée ----

 Le moulin du Paplemont

Moulin de Paplemont Il a été construit en 1691. Il possède une roue à aube vertical et l’eau y est amenée par un petit canal fait en bois et arrivant au sommet de la roue. Le diamètre de cette roue est de 9 m 60, c’est une des plus grandes de Suisse. Autrefois, elle tournait pour actionner le moulin. Maintenant, il fonctionne à l’électricité. Tiré du site de Courgenay, Paplemont ---- Retour aux documents d’Ajoie ---- Retour au portail {Djâsans} ----