Par : Fleury LJ
Publié : 27 janvier 2012

Lai grie

 bon véye temps

Bernard Chapuis

{Paru dans LQJ du 27.01.2012 www.lqj.ch} Lai grie, c’est la nostalgie, l’ennui. {Tiaind qu’i étôs tchie ces Allmouess, i aivôs lai grie d’l’hôtâ.} (Quand j’étais en Suisse allemande, j’avais l’ennui de la maison). On envoyait en effet fréquemment MJAH les élèves finir leur scolarité en Suisse allemande,{ maindgie d’lai vaitche enraidgie}, manger de la vache enragée pour se former le caractère. Dans un long poème publié dans les Actes de 1918, Jules Surdez exprime avec nostalgie les charmes des anciennes veillées : {Les hannes femïnt tus en rond En la ciéranc’ des éciérons. Et les fannes chu yôs sellates Sains rât’ fesïnt frondnaie les flates. En diaît des louenes ai son sô En tchaintaît .}.. Les hommes fumaient tous en rond à la lueur des étincelles. Et les femmes sur leur siège sans cesse faisaient jouer les rouets. On racontait des blagues, on chantait... {Mitnaint tot a bïn tchaindgi e ! } conclut l’auteur.
---- A propos de {lai grie}, les élèves de Montsevelier ont enregistré un petit film sur ce sujet. Voir l’article Lai Grie de Montsevelier ---- La chronique patoise du QJ en direct :