Par : Fleury LJ
Publié : 16 janvier 2012

Eribert Affolter, RFJ, 15 janvier 2012

Radio Fréquence Jura RFJ Rubrique en patois du 15 janvier 2012 Auteur : Eribert Affolter Thème : Voeux
Eribert Affolter, RFJ, 120115
Rfj 15 janvier 2012 Aimis di patois bondjoué. I seus hèyerou de vôs r’trovaie. Po chur i aivôs lai grie (l’ennui). Vôs saites, tiaint vôs é l’aivéji de djâsaie d’aivô les dgens quasi tos les duemoines èt tot dïn côp vôs ne les oûeyeuchïns pu è vôs mainque âtche. An en d’more tot écamie. Mon Due c’que le temps pésse vite, nôs sont aidé è lai fïn de lai snainne, aidé è lai fïn di mois, aidé è lai fïn l’annèe. I échpère que vos èz péssè de bélles fétes de fïn d’annèe èt que le pére de Nâ vôs é aippoétchè tos les cromas que vote tiuere avait envie. Nôs ains bïn fini l’annèe, c’ment d’aveji en Laidjoux. Nôs ains aidé t’aivu di piaîji d’oyi les tchaintous. Tos ces bouébes que vôs r’botant le tiuere d’aidroit. I é r’teni le premie èt le drie couplyet. Oyi-te ! Çoli vait vôs faire di bïn. {Voici le bon an qu’ât v’ni Que tot le monde ât rédjoui Atain les gros que les p’téts Que Dûe vos bote an in bon an Que Dûe vos béye lai boénne annèe.} Ề y aivait dïnche heute coupyets mains le drie ç’ât c’tu que m’é fait riolaie. Tiaint les dgens de l’hôtâ ne botant ran dains lai crepiole (tirelire), ès tchaintant c’tu ci : {Que Dûe vos béye des raites assaie Pe de tchait po les aittraipaie Pe de bâton po les aissannaie Que Dûe ne vos béye pe lai boènne annèe.} Voili i vôs tchvâ ènne boénne et hèyrouse annèe. I vôs tchvâ chutot lai saintè, le rechte vos serez béyie en pus. An échpère aidé que cé vïnt sré moiyouse que cé qu’ât péssè. Et peus, po fini, ç’ât totes les meinmes. Les rétches sraint aidé pus rétches et les poûeres aidé pus poûeres. Vôs f’rèz c’ment vôs èz fait les âtres annèes ; révisaie d’vaint vôs èt tirie le tchairat. Po l’annèe qu’vïnt, i vôs recommainde les aictivitès de l’Aimicale des Patoiseins des Fraitches-Montaigne. Nôs airains ènne grosse féte le dou de septïmbre, lai féte caintonale di Patois. Tos les Taignons sont dje en brue po aippontie c’te grosse djounèe. Vôs v’lait encoé en oyi pailait. Entre temps, nôs airains ïn théâtre èt peus brâment de djâseries. Che vôs v’lais saivoi tot c’qu’an fait, i veus vôs bèyie bienv’lantaie tos les renseignements désirès. Vôs peutes me laincie ïn côp de flé. Èt bïn voili ç’ât tot po adjed’heû. I vôs tchvâ ïn bon duemoine èt ïn bon peûtou che vôs péssè è tâle.E. Affolter ---- Rfj 15 janvier 2012 Amis du patois bonjour. Je suis heureux de vous retrouver. Pour sûr j’avais l’ennui. Vous savez, lorsque que vous avez l’habitude de causer avec les gens presque tous les dimanches et que tout d’un coup vous ne les entendez plus, il vous manque quelque chose. On est tout perdu. Mon Dieu ce que le temps passe vite, nous sommes toujours à la fin de la semaine, toujours à la fin du mois, toujours à la fin de l’année. J’espère que vous avez passé de belles fêtes de fin d’année et que le père Noël vous a apporté tous les cadeaux dont votre cœur avait envie. Nous avons bien fini l’année, comme d’habitude à Lajoux. Nous avons toujours eu du plaisir à entendre les chanteurs. Tous ces garçons qui vous remettent le cœur dans le bon sens. {Voici le Nouvel An qui est là Que tout le monde soit réjoui Autant les grands que les petits Que Dieu vous donne un bon An Que Dieu vous donne la bonne année} Il y a ainsi huit couplets mais le dernier est celui qui m’a fait le plus rigoler. Lorsque les gens de la maison ne mettent rien dans la tirelire, ils chantent celui-ci : {Que Dieu vous donne des souris assez Pas de chats pour les attraper Pas de bâton pour les assommer Que Dieu ne vous donne pas la bonne année.} Voilà je vous souhaite une bonne et heureuse année. Je vous souhaite surtout la santé, le reste vous sera donne par surcroît. On espère toujours que celle qui vient sera meilleure que celle qui vient de passer. Et puis, pour finir, se sont toujours les mêmes. Les riches seront toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres. Vous ferez comme vous avez fait les autres années ; regarder devant et tirer le char. Pour l’année qui vient, je vous recommande les activités de l’Amicale des Patoisants des Franches-Montagnes. Nous aurons une grande fête le deux septembre, la fête cantonale du Patois. Tous les Francs-Montagnards sont mobilisés pour préparer cette grande journée. Vous allez encore en entendre parler. Entre temps, nous aurons un théâtre et beaucoup de causeries. Si vous voulez savoir tout ce que l’on fait, je vous donne bien volontiers tous les renseignements désirés. Vous pouvez me téléphoner. Et bien c’est tout pour aujourd’hui. Je vous souhaite un bon dimanche et un bon appétit si vous passez à table. E. Affolter