Par : Fleury LJ
Publié : 3 mai 2011

La petite Gilberte

La petite Gilberte de Courgenay, une des ambassadrices du Jura en terre alémanique ! Etienne Jolidon a traduit la chanson en patois jurassien.
---- voir le site de la Gilberte de Courgenay, créé par Madeleine Blanchard ---- La version originale, couplets en suisse allemand et refrain en français se trouve ci-après. Etienne Jolidon chante la version traduite en patois jurassien
Etienne Jolidon, Petite Gilberte, Patois, 110430
Etienne Jolidon, Petite Gilberte, Patois, 110430
et sur You Tube, Etienne Jolidon ----

Lai p’téte Gilberte de Coérdgenay

Dains ïn p’tét câre de tierre, tot prés de Poérreintru Se trove ïn cabaret laivou an ât aidé bïn rçi Lai baichatte aibyéchainte é aidé le sorire Ç’ât poquoi les soudaits ainmant bïn v’ni dains le Jura ---- C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, elle connaît trois cent mille soldats et tous les officiers. C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, On la connaît dans toute la Suisse et toute l’armée. ---- Ç’ât lai petète Dgilberte, Dgilberte de Coérdgenay Èlle cogniât trâs cent mil’ soûdaits et tos les officies Ç’ât lai petète Dgilberte, Dgilberte de Coérdgenay An lai cogniât dains tote lai Suisse et tote l’airmèe ! ---- Elle ainme lai musique, elle muse é fanfoérous Et potchaint tos les djoés elle fait achi brâment d’envious Tot en voidgeaint son calme elle ne fait ran de mâ Elle ainme trop lai vie et les soudaits lai faint r’virie ---- C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, elle connaît trois cent mille soldats et tous les officiers. C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, On la connaît dans toute la Suisse et toute l’armée. ---- Ç’ât lai petète Dgilberte, Dgilberte de Coérdgenay Èlle cogniât trâs cent mil’ soûdaits et tos les officies Ç’ât lai petète Dgilberte, Dgilberte de Coérdgenay An lai cogniât dains tote lai Suisse et tote l’airmèe ! ---- Pendaint pus de quaitre ans que dure lai grosse dyierre Gilberte demouére â long de ses coraidgeous soudaits C’ment ïn bon officie, elle sait les aimialaie Po y môtraie yote aittaitchment ès s’botant è tchaintaie ---- C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, elle connaît trois cent mille soldats et tous les officiers. C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, On la connaît dans toute la Suisse et toute l’armée. ---- Ç’ât lai petète Dgilberte, Dgilberte de Coérdgenay Èlle cogniât trâs cent mil’ soûdaits et tos les officies Ç’ât lai petète Dgilberte, Dgilberte de Coérdgenay An lai cogniât dains tote lai Suisse et tote l’airmèe ! ---- Mains lai dyierre ât fini, les soudaits sont paitchis Gilberte a ébâbi de se saivoi aibaindenèe Po coitchie ses griats elle tchainte ci bé tchaint Qu’ïn soudait suisse é graiyenaie po lés annèes è v’ni {Auteur : Hanns In der Gand Traduction en patois : Etienne Jolidon, Courgenay, 2008} ---- ---- La chanson tirée du film de 1941 ----

Courgenay

Le village est une étape dans la découverte de l’Ajoie proposée a travers les courses scolaires En savoir plus sur Courgenay {{Gilberte de Courgenay}} 20.3.1896 (Gilberte Montavon) à Courgenay, 2.5.1957 à Zurich, cath., de Courgenay. Fille de Gustave Montavon, horloger devenu aubergiste en 1908, et de Lucine Laville. ∞ Ludwig Schneider, commerçant, fils de Johan-Baptist, ferblantier-sanitaire indépendant. Durant la Première Guerre mondiale, G., qui servait dans le restaurant de ses parents, est devenue la figure adulée de la troupe stationnée en Ajoie, en popularisant le chant d’Hanns In der Gand, La petite Gilberte de Courgenay (1917). Cette chanson a rapidement intégré le folklore populaire suisse et a fait connaître G. dans l’ensemble du pays. Durant la période troublée de la Deuxième Guerre mondiale, elle fait l’objet d’un roman (1939, 21941), d’une pièce de théâtre de Rudolf Bolo Maeglin (première en 1939, texte publié en 1955) et de deux films de propagande (Marguerite et les soldats, 1940-1941, et Gilberte de Courgenay, 1941), passant ainsi dans la légende patriotique. En 1979, une association a été créée pour racheter le restaurant de la Gare à Courgenay. Devenue fondation en 1998, elle a œuvré à la rénovation du bâtiment et travaille en collaboration avec deux associations suisses alémaniques, de Zurich et Saint-Gall, attachées comme elle à la mémoire de la "petite" Gilberte. 
Bibliographie
– D. Bregnard, Gilberte de Courgenay, 2001
– J. Schmutz, « Idéal de femme suisse : die Heldin des Schweizer Spielfilms "Gilberte de Courgenay" (1941) als Frauenleitbild », in RSH, 53, 2003, 174-196 Auteur(e) : Dominique Prongué PND : 12375027X | URL : http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F42663 ---- Les paroles originales de la chanson

Gilberte de Courgenay

Gilberte de Courgenay : Bi Prunterut im Jura, da het ä Wirt äs Huus, da luegt äs Meitschi jedi Stund drümal zum Fänschter us. Und fragsch du dänn d`Soldate, wer ächt das Meitschi sei, da lüpft es jedem Schwizerbueb sis Herz und au sis Bei. ---- Refrain : C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, elle connaît trois cent mille soldats et tous les officiers. C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, On la connaît dans toute la Suisse et toute l’armée. ---- Sig eine ä Trompeter, sig eine ä Tambour, sig eine simple Solidat, sie het sie a dr Schnuer, vom Corporal zum Lütenant bis ufe a Major, wer het die alli mitenand bim Zipfel und bim Ohr ? ---- Refrain : C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, elle connaît trois cent mille soldats et tous les officiers. C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, On la connaît dans toute la Suisse et toute l’armée. ---- Und fragsch, was tüfels het si denn, isch die dänn gar so schö ? Ae ba, ich ha scho i dr Schwiz mängs tused schönri gseh, s`weiss keine rächt wo dra das lit, am Aug oder am Schueh, doch das isch wurscht, me wird verruckt und singt an einem zue : ---- Refrain : C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, elle connaît trois cent mille soldats et tous les officiers. C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, On la connaît dans toute la Suisse et toute l’armée. ---- Und gäb me mir äs Regimänt, ich seiti oh Herrje. O wär ich doch nu Lütenand und nur i Courgenay. Was nützed mir all Offizier und über tuusig Ma. Ich muess bim Herrgott sapermänt ganz öppis anders ha : --- Refrain : C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, elle connaît trois cent mille soldats et tous les officiers. C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, On la connaît dans toute la Suisse et toute l’armée. ---- Und wänn dr Chrieg dänn dure isch und alles heizue gaht und wänn dr Wirtin ihres Huus leer a dr Strass a staht. Wer wüscht am Fischter d`Augli us und luegt i d`Ajoia und trured um die drümal hunderttuusig schöne Ma ? ---- C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, elle connaît trois cent mille soldats et tous les officiers. C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, On la connaît dans toute la Suisse et toute l’armée. ---- http://www.swisstenor.ch/musik/mediaplayer/probe9.html ----

La petite Gilberte de Courgenay

{traduction des couplets en français, par Philippe Gigon (et J-M. Moine)} 1er couplet : Près de Porrentruy dans le Jura, là il y a un cafetier dans sa maison, Trois fois par heure, sa demoiselle nous regarde par la fenêtre, Et tu te demandes alors, vers lequel de ces soldats son regard se porte. Alors, chaque jeune homme suisse sent en lui battre son coeur, et aussi son pouls. Refrain : C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, Elle connaît trois cents mil soldats et tous les officiers ! C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, On la connaît dans toute la Suisse et toute l’armée ! 2e couplet : Chantée par un trompette, chantée par un tambour, Chantée par un simple soldat, elle ne connaît pas de grade. Du caporal au lieutenant jusqu’ au plus haut major, Qu’a donc à l’oreille tout cet ensemble ? 3e couplet : Le diable se demande ce qu’elle a donc, pour être si jolie ? Bah, j’ai déjà vu, en Suisse, plus de mille beautés. Je n’en sais aucune plus agréable, qui plaise tant aux yeux et au regard. Alors c’est formidable, je deviens fouet je me mets à chanter : 4e couplet : Et si l’on me mettait dans un autre régiment : Oh Seigneur, Oh je ne serais cependant pas lieutenant et pas à Courgenay. Un grade d’officier ne me servirait à rien et plus de mille fois, Je demanderais à Dieu d’avoir une tout autre affectation : 5e couplet : Et quand la guerre sera terminée et que tout ira mieux, Et quand la sommelière de cette maison aura quitté cette rue, Qui regarde à la fenêtre d’Aeugli et se souvient de l’Ajoie Et pleure pour la trois cent millième fois : Refrain final : C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, Elle cherche ses trois cent mille soldats et tous les officiers, C’est la petite Gilberte, Gilberte de Courgenay, Elle pleure maintenant pour toute la Suisse et toute l’armée Hanns in der Gand

Trâduchion des dous r’dyïndyats en jurassien patois, poi J-M. Moine.

Premie r’dyïndiat : Ç’ ât lai petét’ Gilberte, Gilbert’ de Coérdgenaie, Que coégnât trâs cents mil soudaîts è tos les hâts graidès ! Ç’ ât lai petét’ Gilberte, Gilbert’ de Coérdgenaie, An lai coégnât dains tot’ lai Suiss’ è tot’ l’airmée ! Doujieme r’dyïndiat : Ç’ ât lai petét’ Gilberte, Gilbert’ de Coérdgenaie, Èll’ tçhie ses trâs cent mil soudaîts è tos les hâts graidès, Ç’ ât lai petét’ Gilberte, Gilbert’ de Coérdgenaie, Èll’ pûere mit’naint po tote lai Suisse è tote l’airmée.