Publié : 2 octobre 2019

Quelle chaleur !

Qué tyaffe !

Lai Babouératte, La Coccinelle

écouter la Babouératte :

Quée tyaffe !

Tos les dgens se pyaingnant de lai tyaffe que nos ains t’aivu duraint ci tchâtemps. On ne djâse pus que de çolì ! Chûr, ç’ât bogrement tchâd les canicules ! È fât aito dire que note dgénération d’afaints gaîtaies ne suppouétche vôere les contreloiyainces ! Nos véyes dgens, dains le temps, s’aiccmôdïnt des canicules, des snainnes sains pyeudge. Quâsi tos les paiyisains étïnt aivésies és beurlïndges di temps. Dgens de lai térre, craiyaints, ès aivïnt ai tchûr de résavraie dains yôs tchaimpois, ïn câre èrpôs. Mairquè d’ène croux obïn d’ène boûene, ïn sïmpye bainc de bôs ïnvitait les rôlous è faire ène pause. Ène boussiatte po se retcheuyie dains le pyain. Ç’ât lì que proiyïnt des nûevainnes nos véyes dgens de lai térre po demaindaie lai pieudge â Bon Dûe. Lai confyaince ât moiyouse que lai pyainteusserie. Po cyôre, i vos beye encoué ène loûene de mon pére : Les boûebes di Gérard aivïnt di mâ de se tirie feûs di yét. Allaie soiyie és cïntche di maitïn tchaind on é dainsie lai moitie de lai neût, ç’ât du ! Le pére breûyait : - Debout lì-enson ! - Mains Pére, ç’ât les canicules. Le pére était tchâd de lai réplique : - Que le diaîle vos caniculeuche ! Lai Babouératte

Quelle chaleur !

Tous les gens se plaignent de la chaleur que nous avons eu durant cet été. On ne parle plus que de ça ! Sûr, c’est bougrement chaud les canicules ! Il faut aussi dire que notre génération d’enfants gâtés ne supporte guère les contradictions ! Nos vieilles gens, dans le temps, s’accommodaient des canicules, des semaines sans pluie. Presque tous les paysans étaient habitués aux caprices du temps. Gens de la terre, croyants, ils avaient à cœur de réserver dans leurs champs, un coin tranquille. Marqué d’une croix ou d’une borne, un simple banc de bois invitait les promeneurs à faire une halte. Un instant pour se recueillir dans le calme. C’est là que nos vieilles gens de la terre priaient des neuvaines pour demander la pluie au Bon Dieu. La confiance est meilleure que la pleurnicherie. Pour finir, je vous donne encore une histoire rigolote de mon père : Les garçons du Gérard avaient du mal à se sortir du lit. Aller faucher à cinq heures du matin quand on a dansé la moitié de la nuit, c’est dur ! Le père hurlait : - Debout là-haut ! - Mais Père, c’est les canicules. Le père était furieux de la réplique : - Que le diable vous caniculise ! La Coccinelle