Publié : 8 février 2019

Météo

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Publié dans le Quotidien Jurassien le 8 février 2018

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Ïn cent’naire feume son tchelat dôs l’ grôs nouchie. Pésse ïn prom’nou : -- Bonjoué, grant-pére. Vôs peutes me dire qué temps è veut faire demain ? -- Mon poûere djûene hanne, i n’en aî âtiune musatte. Mai laivimaidge ât rontue. I n’aî p’ de réseau ch’ mon portâbye, èt peus i n’aî p’ encoé r’ci lai feuille. Ci bon véye chu son bainc, s’è n’ saivait p’ yére le voul’ des ailombrattes, s’était botè és novés moiyïns. Dains le biat d’adj’ d’heû, vôs trov’rèz des mots que djâsant di temps. S’ vôs n’ les comprentes pe tus, euvrites vot’ ord’natou en l’aidrasse que s’ trove en fïn d’airtitçhe. S’ le pou di cieutchie vait de bije, ç’ât po l’ bé ; s’è vait de vent, ç’ât po lai pieudge. Lai coénatte de sïnt Boinaît vïnt ainnonçaie la fïn d’ l’aivâche. Mairtchi pies nus dains lai rôjèe di maitïn, çoli vôs voidge en boénne saintè. Ç’ât crais bïn ç’ que f’sait not’ cent’naire. Â tchâd temps, è fait touffe. L’oûeraidge menaice. Se lai grale s’y bote, les biès sont coutchis èt les fruts sont fotus. L’èrbâ, ç’ât lai séjon des brussâles que s’ trïnnant dains les combattes èt dains les vâs. En huvie lai bije tire l’oûere. www.djasans.ch http://www.image-jura.ch/djasans/spip.php?rubrique41 ---- Ecouter la chronique lue par Bernard Chapuis

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Un centenaire fume sa pipe sous le gros noyer. Passe un promeneur : -- Bonjour, grand-père. Pouvez-vous me dire le temps qu’il va faire demain ? -- Mon pauvre jeune homme, je n’en ai pas la moindre idée. Ma télévision est en panne, je n’ai pas de réseau sur mon portable et je n’ai pas encore reçu le journal. Ce bon vieillard sur son banc, s’il ne savait pas lire le vol hirondelles, s’était mis aux nouveaux moyens techniques. Dans le billet d’aujourd’hui, vous trouverez des mots qui parlent du temps. Si vous ne les comprenez pas tous, ouvrez votre ordinateur à l’adresse indiquée en fin d’article. Si le coq du clocher va de bise, c’est pour le beau ; s’il va de vent, c’est pour la pluie. L’arc-en-ciel annonce la fin de l’averse. Marcher pieds nus dans la rosée du matin vous conserve en bonne santé. C’est sans doute ce que faisait notre centenaire. En été, il fait étouffant. L’orage menace. Si la grêle s’y met, les blés sont couchés et les fruits sont perdus. L’automne, c’est la saison des brouillards qui s’étirent dans les combes et les vallons. En hiver, la bise souffle.