Publié : 30 juillet 2018

Un mariage court vêtu

ïn mariaidge couèt rétrope

Louis-J. Fleury

ïn mariaidge couèt rétrope

Ci Tçhitçhois è cte Suzon vlant s’mairiae. Ēs sont bïn bé d’vaint l’môtie. Lu s’é rboté enne bell’ vêture è ïn bé tchaipé. Ell’ é r’vétru ïn bé mainté tot bianc. Ēs entrent dains l’môtie è les voili d’vaint l’âtée. Not’ Suzon hétchayie son mainté. Alairmdedue ! D’dôd, ell’ n’é ran qu’ïn ptèt montretchu, enne djairtiere, ïn coptchu, è ï guide-cône tot çiaie (transparent). Not’ chire tot ébabi et tot roudge reste cot. E se rvire dans l’sens d’ l’âtée et mairmeuje : Djésus ! que faire ? Djésus répond : Rôte-me ces çhôs, qu’i te montreuche ! (i veus t’montraie !)

Un mariage court vêtu

François et Suzon veulent se marier. Ils sont bien beaux devant l’église. Lui a mis un beau costume et un chapeau. Elle a revêtu un beau manteau tout blanc. Ils entrent dans la chapelle et les voici-devant l’autel. Notre Suzon ouvre son manteau. Oh mon Dieu ! Dessous, elle n’a rien qu’une petite minijupe, une jarretière, un string et un soutien-gorge tout transparent ! Notre curé, tout ébahi et tout rouge, reste coi. Il se retourne vers l’autel et murmure : Jésus, que faire ? Jésus répond : enlève-moi ces clous que je te montre (ou je vais te montrer)