Lai petéte dilidgeince
Mon airriere graind-mére m’é contè
L’hichtoire de son mairiaidge
Ç’ât ïn bé roman di temps péssè
Qu’ècmencé â coué d’ïn bé voiyaidge
En ci temps-lì, po allaie feûs
Nos cognéssains è poûene le train
Nôs étïns dje bïn fies d’aivoi
Lai dilidgeince pe les tchvâs
!
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Lai petéte dilidgeince
Su les bés tchemïns de Fraince
S’tirie feûs en borruâdaint
Voiyaidgeous aidé bïn aîse
È y aivait ïn véye tabaiyon
Ïn tchurie èt pe son gralie
Ène baichatte è mairiaie
Ïn môssieu bïn éyeuvè
L’tabaiyon dremait, le tchurie proiyie
Lai belle roudgissie en sileince
;
Le môssieu d’jâsait pe y récitait
Des baibioles pe des rdyïndiats
Lai petéte dilidgeince
Su les bés tchemïns de Fraince
S’tirie feûs en borruâdaint
Pai lai pyeudge pe le bé temps
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Tchaind que les tchevâs pénibyement
Aivaïnt fait trente kilométres
 cabarêt di «
Byainc Tchevâs
»
Nos péssaïns lai neût, po s’en rebotè
Po allaie de Pairis è Toués
È faiyait bïn â mons heut djoués
Dïnche-lai çoli bèyait le temps
De se couégnâtre lairdgement
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Lai petéte dilidgeince
Su les bés tchemïns de Fraince
S’en allait en borruâdaint
Voiyaidgeous aidé bïn aîse
Tchaind que le crâtant était du
Ès déchendaïnt di calètche
Ès boussaïnt tot bâlement
Pouéche-que ç’ât le réyement
Le cie était byeû pe le bé môssieu
Faisait les eûyes miga en lai bélle
Taindis que le tchurie se musait :
«
Oh
! Çolì vait
! Ces doux-lì y veus les mairiaie
»
!
Lai petéte dilidgeince
Su les bés tchemïns de Fraince
Airrivait enfïn è Toués
Pe ç’ât tot le roman d’aimoué
!
Ç’ât aidé dïnche-lai en Fraince
Botè de care les dilidgeinces
Tchaind qu’on veut se mairiaie
È fât saivoi voiyaidgie
È fât saivoi voiyaidgie
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{{Version chantée et accompagnée au piano par
J.F. Lachat}}
Lai petéte dilidgeince, chant et piano 110430
- Lai petéte dilidgeince, chant et piano 110430
{Les voix sont atténuées, l’enregistrement peut être utilisé en accompagnement des élèves.
Ce chant se prête bien à une petite mise en scène théâtrale.}
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Version
chantée par André Claveau
La Petite diligence
{Paroles et musique : Marc Fontenoy, 1950}
Mon arrière grand-mère m’a conté
L’histoire de son mariage
C’est un beau roman du temps passé
Qui débuta au cours d’un voyage
En ce temps-là, pour aller loin,
On connaissait à peine le train
Et l’on trouvait déjà bien beau
La voiture et les chevaux
!
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La petite diligence
Sur les beaux chemins de France
S’en allait en cahotant
Voyageurs toujours contents
Il y avait un vieux notaire
Un curé et son bréviaire
Une fille à marier
Un monsieur très distingué
Le notaire dormait, le curé priait
La belle rougissait en silence
;
Le monsieur parlait et lui récitait
Des rondeaux et des sonnets
La petite diligence
Sur les beaux chemins de France
S’en allait en cahotant
Par la pluie et le beau temps
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Lorsque les chevaux péniblement
Avaient fait trente kilomètres
A l’hostellerie du «
Cheval Blanc
»
On passait la nuit, pour s’en remettre
;
Pour aller de Paris à Tours,
Il fallait bien au moins huit jours
Évidemment ça donnait le temps
De se connaître amplement
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La petite diligence
Sur les beaux chemins de France
S’en allait en cahotant
Voyageurs toujours contents
Lorsque la côte était dure
Ils descendaient de voiture
Ils poussaient allègrement
Car c’était le règlement
Le ciel était bleu et le beau monsieur
Faisait les doux yeux à la belle.
Tandis que le curé se disait :
«
Oh
! Ça y est
! Ces deux-là je vais les marier
!
»
La petite diligence
Sur les beaux chemins de France
Arriva enfin à Tours
Et c’est tout le roman d’amour
!
C’est toujours pareil en France
Mis à part les diligences
Quand on veut se marier
Il faut savoir voyager
Il faut savoir voyager
!