Publié : 7 janvier 2016

Jeux d’autrefois

Djûes d’âtrefois

Djûes d’âtrefois

Dis graind’pére, tchaind t’étôs boûebat, en qu’és djûes djûeyis-vos ? Raiconte-me, s’è te pyaît. È bïn voilì : Nos nos aimusyaïns tot pyein endfeûs, svent su le tchmïn. Lai tchâssie n’était pocoué encombrèe d’aûtos, de teufs, ne bruts de moteurs ! Y me svïns di premie vélo odjoiyie pai le méssaidgie ! Nos djûes étaïnt sïmpyes, cmen lai vétchaince de ci temps-lì. Y ècmence pai{{ les cloques}} : Â bontemps, aichtôt lai noi paichie, les boûebes étaïnt aidgitès. Tus aivïnt ïn trésôe dains loûes baigattes : des cloques. È y en aivait en varre, en pîere pe en pyomb, pus raîes pe pus grôs, les boulets en fé. Aisstôt les moiyouses pyaices otchupèes, les tchaipitraidges étyaffaïnt. Pédre quéques cloques était roidgeaint. Les boûebes djuaïnt : â ptchu, â boulet, â carrè, en lai lingne, â peuce. {{Le quinet}} : Lai dôberie des cloques péssèe, seuyait le djûe di quinet. Po y djûere, è faiyait : ène palatte en bôs, le « quinet », petét rondïn taîyie en ponte és doux bouts. On friyait aivô le bodge de lai palatte su le quinet. Tchaind qu’èl était en l’oûere, on le retchaimpait è dichtaince d’ïn côp sa. {{Les étcheusses}} : Ïn bé djoué, mïnne de ran, ïn boûebe se tirie feûs di tchairi, pertchie su des tchaimbes de bôs ! Les djoués d’aiprés, tâ ène lôson, ène rotte d’afaints étïnt pertchie su des étcheusses. {{ Lai galine }} : Ïn djûe po tos les aidges. Su ïn trontchat, aissoidgi è bouènne dichtaince, étaïnt déposèes les miges. Tchéque djûou botait ène pîece de cintche centimes. Dâs le but, on tchaimpait son pala ( pîere airrondie ). Se lai galine tchoiyait, tos les sous, présentaint le tchoix di djuous pile obïn faice, aippairtenyaïnt â dgeaingnaint. {{ Lai baque }} : Ïn djûe po les couéyats. On creûyait chèt ptchus âtoué d’ïn grôs soiche, â moitan ïn âtre ptchu loidgirement pus graind. Tchèque djûou, meni d’ïn chtécre, voidgeait son ptchu. Le boûebe pyaicie dains le soiche, s’étchâdait po embrure lai baque ( bôle en bôs ) dains lai tyeuvnè di moitan. Sains râtaie, les âtres djûous, aivô yôtes chtécres, tchaimpaïnt lai baque dains totes les sans, en voidgeaint ïn eûye su yote ptchu. Se lai baque tchoiyait dains le ptchu di moitan, tos les djûous daivaïnt tchaindgie de ptchu. Çtu que ne pairvenyait è obteni ïn ptchu était oblidgie de pare pyaice en çtu di moitan. Pai peut temps, le tchairi aissôtait les maiygnous. Ah !{{ les tapas}} ! Aivô ïn trontchat de saivûe bïn drait, évudie de sai myôle ès fsaïnt ïn tapa. Ène vouidatte embrue en lai pyaice de lai myôle, des bôlattes de paipie mouéyie po bouétchie l’âtre ptchu, ïn vai-ai-vïnt de lai vouidatte… Quée patèe ! Po maiynaie ïn {{rouffa}}, è fat pâre ïn as de pîe de pôe ( phalange ) poichie de doux ptchus, l’ün â dechus de l’âtre. On y péssait ïn fïn couédgeon relayie. Des doux mains on aitchmeuyait l’as en movement de soiche. Le couédgeon mainteni en vai-è-vïnt faisait virie le rouffa que brondnait c’men ïn bouédgeon. Nos fsyaïns des{{ syôtrats}} aivô des tidges de tchutchu pe de lai braintche de tcheudre. Dains mon djûene aidge, nos n’aitchétaïns pon les bibis. Les afaints les indgényïnt. { Lai Babouératte}

Jeux d’autrefois

Dis grand-papa, lorsque tu étais garçonnet, à quels jeux jouiez-vous ? Raconte-moi, s’il te plaît. Et bien voilà : Nous nous amusions beaucoup au dehors, souvent sur le chemin. La chaussée n’était pas encore encombrée d’autos, de motos, ni bruits de moteurs ! Je me souviens du premier vélo utilisé par le facteur ! Nos jeux étaient simples, comme la vie de ce temps-là. Je commence par les billes : Au printemps, aussitôt la neige partie, les garçons étaient agités. Tous avaient un trésor dans leurs poches : des billes. Il y en avait en verre, en pierre et en plomb, plus rares et plus grands, les boulets en fer. Aussitôt les meilleures places occupées, les chamailleries éclataient. Perdre quelques billes était rageant. Les garçons jouaient : au trou, au boulet, au carré, à la ligne, au pouce. Le quinet : La folie des billes passée, suivait le jeu du quinet. Pour y jouer, il fallait : une palette en bois, le « quinet », petit rondin taillé en pointe aux deux bouts. On tapait avec le rebord de la palette sur le quinet. Lorsqu’il était en l’air, on le rejetait à distance d’un coup sec. Les échasses : Un beau jour, mine de rien, un garçon sortait de la remise, perché sur des jambes de bois ! Les jours suivants, telle une contagion, une bande d’enfants était sur des échasses. La galine : Un jeu pour tous les âges. Sur un billot, placé à bonne distance, étaient déposées les mises. Chaque joueur déposait une pièce de cinq centimes. Du but, on lançait son « pala » ( pierre arrondie ). Si la galine tombait, tous les sous, présentant le choix du joueur pile ou face, appartenaient au gagnant. La baque : Un jeu pour les costauds. On creusait sept trous autour d’un grand cercle ; au centre un autre trou légèrement plus grand. Chaque joueur, muni d’un bâton, gardait son trou. Le garçon placé dans le cercle s’évertuait à introduire la baque ( boule en bois ) dans la cavité du milieu. Sans arrêter, les autres joueurs, avec leurs bâtons, lançaient la baque dans toutes les directions, en gardant un œil sur le trou. Si la baque tombait dans le trou du milieu, tous les joueurs devaient changer de trou. Celui qui ne parvenait pas à obtenir un trou était obligé de prendre place à celui du milieu. Par vilain temps, la remise abritait les bricoleurs. Ah ! Les tapas ! Avec un billot de sureau bien droit, évidé de sa moelle, ils faisaient une sarbacane « tapa » . Une baguette introduite à la place de la moelle, des boulettes de papier mouillé pour boucher l’autre trou, un mouvement de va-et-vient de la baguette… Quelle pétée ! Pour bricoler une fronde (ou rhombe) , il fallait prendre : un os de pied de porc ( phalange ) percé de deux trous, l’un en-dessus de l’autre. On y passait un fin cordon relié. Des deux mains, on activait l’os en mouvement de cercle. Le cordon maintenu en va-et-vient faisait tourner l’os qui bourdonnait comme un insecte. Nous faisions des sifflets avec des tiges de berce commune et de la branche de noisetier. Dans mon jeune âge, nous n’achetions pas de jouets. Les enfants les inventaient. {La Coccinelle } ---- {{ {à propos des frondes ou rhombes :} }} voir musique de la préhistoire