Par : Fleury LJ
Publié : 24 mars 2014

Eribert Affolter, RFJ, 23 mars 2014

Radio Fréquence Jura RFJ Rubrique en patois du 23 mars 2014 Auteur : Eribert Affolter Thème : chapelles des Franches-Montagnes
RFJ /23 d’mârs 2014 Aimis di patois bondjoué, I veus épreuvaie de vôs faire è paitaidgie ènne tote bèlle vâprèe, vaprèe qu’i é pèssè d’aivo mes aimis Les Cieutchattes di Doubs. Nôs ains fait ènne envèlie (une visite) dès tchaipelles des Fraintches-Montaignes. I é t’aivu ïn gros piaîji de motraie ès nos aimis frainçais que nôs aivïns des p’téts môties d’ènne biatè que brament nôs envie. Ès fât le raipeulaie poche que bïn des côps nôs pésans de côte sains les voûere. Ç’ât bïn donnaidge. Che vôs èz ènne boussiatte, mitnaint que les djoués vniant pus long èt pus bés, allaie baccalaie en r’tieurant ces p’téts trésoûes. Po çoli cheûaie le dyide. Nôs ains ècmencie pai lai tchaipelle des Enfies : ïn praye-Dûe entouérè pai ènne rive des bôs voidgeâyainte. Ènne croux en fie que vait bïn dains le paiyisaidge, voidge, neûts èt djoués, tchu les dgens des enfies. Ènne cieutche bïn aiccreutchie récriye, quéque côps, les craiyaints en lai mâsse. Ç’ât lai tchaipelle de Note Daime des Esserts. Lai Bosse, siéjant haimé, s’coitche dains in douçat vâ. Nôs y trovans li, lai Tchaipelle de Note Daime de Lourdes. Ïn p’tét cieutchlat (clocheton) bèye le l’ailombre en ci môtie que sembye perdju â moitan d’ènne grosse pran. Lai Chaipelle di Peutchaipaite se drasse dains ïn p’tét haimé enson di vlaidge des Mâhlies (des Breulotiers). Ç’ât po moi lai pus bèlle. Conchtrute en bôs èt en piere èlle ât euffi â Sacré Cœur de Djésus. Les vitras fignolès pai Yves Voirol lèchant péssaie ènne lumiere que vôs rétchade le tiure. Nôs sons allaie encheûte ès Lai Lairdge Djouénèe. Lai Tchaipelle de Sïnt Djôsèt. Simpyement tchaimoérraie (décorée) d’aivo ènne croux en fie. L’até ât en bôs en en piere. Quasi ran de lumiere, tot envèlie en lai prayiere. Les « Taignons » daivant étre fie d’aivoi tchu ci p’tét care de tiere tât de biatès. Vôs peutes allaie les voûere ès pie, çoli vôs éderez encoé meus ès vôs rempiatre l’échprit. Totes cés tchaipelle sont piantès dâ bïn grand, èt quéques yunes se coitchant en lai rvire di bôs. Coli yos bèye encoé pu de graiche. Èt fât achi bïn musaie è tos cés que s’ottiupant de ces môties èt les bïns r’mèchiaie. Ces daimes que botant des chios, ces hannes que béyiant ïn côp de main po raiyure les p’téts èrtieulons que vniant frit ces majons. Ces tchaipeles euriure (reflète) l’aigrun des dgens de ci care de tiere. Bottaie c’te rôlèe tchu pie c’t’annèe, vôs n’vlans’p vôs en r’pente. I veus vôs raipellaie, encoé ïn côp, d’allaie voûere ces aidjolats tchu les lavons. Lai premiere séaince ç’ât le 3o d’mars, peus tos les dous djoués, djeûqu’é tçhinze d’aivrie. Èt bïn ç’ât tot po adjed’heû. I vôs tchvâ ïn bon duemoine èt ïn bon peûtou che vôs péssè è tâle. E. Affolter ---- Amis du patois bonjour, Je veux essayer de vous faire partager une toute belle après-midi, après-midi que j’ai passée avec mes amis de la Société « Les Cieutchattes di Doubs ». Nous avons fait une visite des chapelles des Franches-Montagnes. J’ai eu un grand plaisir à montrer à nos amis français que nous avions des petites églises d’une beauté que beaucoup nous envient. Il faut le rappeler parce que bien souvent nous passons à côté sans les voir. C’est bien dommage. Si vous avez un moment, maintenant que les jours rallongent et deviennent plus beaux, allez-vous donc promener en cherchant ces petits trésors. Pour cela suivez le guide. Nous avons commencé par la chapelle des Enfers : un prie-Dieu entouré par une lisière de forêt verdoyante. Une croix en fer qui se marie bien dans le paysage, veille, nuit et jour, sur les habitants des Enfers. Une cloche, bien accrochée, appelle, quelque fois, les croyants à la messe. C’est la chapelle de Notre Dame des Esserts. La Bosse, hameau accueillant, se cache dans un petit vallon. Nous y trouvons là, La chapelle de Notre Dame de Lourdes. Un petit clocheton donne de l’ombre à cette église qui semble perdue au milieu d’une immense prairie. La Chapelle du Peuchapatte se dresse dans un petit hameau en-haut du village des Breulotiers. C’est pour moi la plus belle. Construite en bois et en pierre elle est dédiée au Sacré Cœur de Jésus. Les vitraux fignolés par Yves Voirol laissent passer une lumière qui vous réchauffe le cœur. Nous sommes allés ensuite à La Large Journée. La Chapelle de St-Joseph. Simplement décorée d’une croix en fer avec un autel en bois et en pierre. Presque sans lumière, tout vous invite à la méditation. Les Taignons doivent être fiers d’avoir, sur ce petit coin de pays, tant de beautés. Vous pouvez aller les voir à pied, cela vous aiderait encore plus à la méditation. Toutes ces chapelles sont là, depuis bien longtemps, et quelques-unes se cachent à la lisière de la forêt. Cela leur donne encore plus de grâce. Il faut aussi penser à tous ceux qui s’occupent de ces églises et à ce propos les remercier. Ces femmes qui les ornent de fleurs et ces hommes qui donnent un coup de main pour réparer les petits dégâts qui viennent frapper ces bâtiments. Ces chapelles reflètent le caractère des gens de ce coin de pays. Mettez cette petite balade sur pied cette année vous ne vous en repentirez pas. Je veux vous rappeler, encore une fois, d’aller voir ces « Aidjolats » sur les planches. La première représentation se tient le 30 mars, puis tous les deux jours, jusqu’au quinze avril. Et bien c’est tout pour aujourd’hui. Je vous souhaite un bon dimanche et un bon appétit si vous passez à table. E. Affolter